Centre Mexique
Itinéraire au 22/11 - Unser Tour am 22ten Nov.
(2te Teil auf Deutsch)
En préparant le voyage, de France, de loin, je pensais traverser “rapidement” le Mexique pour gagner l’Amérique Centrale. Mais en y regardant de plus près, il en va tout autrement. Le Mexique est non seulement un pays immense (4 fois la France), mais immensément riche de merveilles naturelles et culturelles. Et comme nous n’avons jamais, à aucun moment, ressenti une once d’insécurité, et bien voilà, nous prenons notre temps, des côtes chaudes et humides du Pacifique aux nuits froides des hauts plateaux.
El Dia de los Muertos – Le jour des Morts
Le 1er et le 2 novembre, la Toussaint et le jour des Morts, sont des jours de fête au Mexique au même titre que Noel et Pâques. Ces jours-là, les Mexicains fêtent leurs morts; mais attention, “fêter” n’est pas un vain mot. Le 1er est l’occasion de nombreuses réjouissances à travers le pays, comme la très belle Callejeonada à laquelle nous avons assisté à Mazatlan: grand défilé dans les rues de la vieille ville, chants, danses, bière, feux d’artifice, le tout en costumes de squelette; c’est très coloré, très rythmé, très beau. Mais la vraie célébration se fait le 2, quand tout le monde se rend en masse au cimetière, où tout n’est que couleurs et musique : des fleurs et des ballons de couleur vives à profusion, les familles qui pique-niquent sur les tombes – on apporte au mort ses plats préférés pour les partager – , les orchestres de mariachis qui viennent
jouer à la demande, parfois avec la sono, on danse dans les caveaux jusqu’à tard le soir. Le soir dans le petit village tranquille de Teacapan, lorsque nous cherchons à manger dans la rue, nous nous retrouvons tout naturellemnt…. au cimetière, seul lieu animé de la journée. L’ambiance ressemble à s’y méprendre à celle du bal du 14 juillet sur la place du village à Yvoire.
L’ensemble est pour nous très étonnant, mais au fond très réjouissant: la mort fait partie de la vie, alors autant l’apprivoiser !
Les villes coloniales
Le centre du Mexique regorge de villes, grandes et petites, (re)bâties par les Espagnols à leur arrivée au XVIe siècle: églises colossales, bâtiments administratifs imposants, façades baroques… Nous avons beaucoup aimé Tequila, Morelia et Oaxaca, très vivantes mais à taille plus humaine que Guadalajara. Mais si les adultes se promèneraient bien un peu plus devant les belles façades et dans les musées, pour les enfants au bout de quelques unes toutes les églises sont les mêmes et “les villes ça sent pas bon” : il est temps d’aller courir dans l’herbe !! Un peu pour eux, un peu pour nous qui ne sommes pas à la base de grands citadins, nous avons prudemment évité Mexico-city, la plus grande mégapole du monde – 24 millions d’habitants. Tant pis pour le musée Frida Kalho, et tant pis pour le grand musée d’anthropologie ; celui de Oaxaca satisfait déjà largement le besoin de culture de Carine, et nous irons plutôt voir les pierres sur site.
Les grands sites préhispaniques
Teotihuacan, Cacaxtla, Cantona, Monte Alban: nous n’avons fait que quelques arrêts parmi les innombrables sites archéologiques, mais tous nous ont fascinés. Des pyramides isolées, des palais aux fresques de couleurs vives, des citées entières avec leurs réseaux de rues et leurs terrain de sport, tout le monde s’est laissé impressionner par l’aura de ces lieux. “Purée, elle est haute la Pyramide du Soleil”, dit Tobias en grimpant bravement les marches qui lui arrivent parfois au nombril - pardi, c’est quand même la 3e pyramide du monde, après celles de Cholula et de Kehops. “Ah, les Olmèques, c’est comme la civilisation cachée des Citées d’Or –ndrl le dessin animé –, ils étaient avant les Aztecs. Mais les Mixtecs, et les Tarasques, et les Zapotèques ? “ essaie de s’y retrouver Yan ; c’est vrai que c’est très compliqué, chaque région a été occupée par des peuples avec des cultures différentes, qui se sont battus entre eux avant de se retrouver avec ou contre les Espagnols…
Les volcans
Il n’y a rien à faire, même à l’autre bout du monde nous restons attirés comme par des aimants par les montagnes. Et celles des hauts plateaux centraux belles, avec leur forme parfaite de cône volcanique. Nous avons eu beaucoup de chance avec le temps, qui nous a laissé admirer le Popocatepetl crachant à la verticale son incessant panache de fumée et le très esthétique Pico de Orizaba, plus haut sommet du Mexique (5700m). Mais surtout, le plus magique est que nous avons pu les admirer de haut: Yan et Carine, puis Andreas le lendemain, sont montés au sommet de la Malinché, 5e sommet du pays du haut de ses 4400 m ; 1ère expérience de l’altitude pour Yan, passée avec un brun de fierté comme une lettre à la poste. Clara et Tobias sont restés tranquillement au pied, à faire du cheval et des coloriages, tout le monde y a trouvé son compte.
Le Quotidien
Les enfants sont toujours en grande forme, ils s’adaptent merveilleusement bien à toutes les situations. L’heure d’école quotidienne se passe sans heurt et dans la bonne humeur; elle est quand-même remplacée de temps en temps par une séance d’histoire grandeur nature sur les sites archéologiques.
Nous nous régalons quotidiennement avec la cuisine mexicaine, que nous mangeons le plus souvent dans les petits étals installés dans la rue: viandes grillées, bien épicées, guacamoles, avocats et légumes arrosés de citron, servis dans des tortillas de maïs tout chaud. Personne n’a encore jamais été malade, même pas la moindre diarrhée.
Le soir nous posons souvent le Tioga directement sur la place d’un petit village. Nous allons discuter avec les gens “Non non, pas de problème, c’est tranquille ici, vous pouvez rester”. La seule chose qui vient parfois nous déranger, ce sont les aboiements des chiens et les hennissement des ânes, et puis …. les concerts de fanfare les vendredis et samedis soirs! Parce que les Mexicains aiment faire la fête, et une fête ne se conçoit pas sans musique.
Mais paradoxalement, malgré leur tempérament jovial et l’accueil toujours très serviable et ouvert qu’ils nous réservent quand nous allons discuter avec eux, les gens viennent assez peu vers nous. Nous discutons beaucoup, nous avons toujours de très bons contacts, mais le plus souvent seulement quelques minutes, parfois le temps d’une discussion plus longue. Timidité, peur de la différence ? Cela nous frustre un peu. Du coup les rencontres avec d’autres voyageurs sont d’autant plus intenses, surtout s’ils ont des enfants, comme Tania et Max qui voyagent sur le même mode que nous avec leurs petits Carla et Robert.
Les routes mexicaines sont plutôt bonnes dans l’ensemble, mais les “tope”, énormes ralentisseurs extrêmement nombreux dans les villes, les petits villages et même parfois au milieu de nulle part, sont la hantise des chauffeurs - chez nous Andreas en l’occurrence. Heureusement, Tobias à l’œil pour les apercevoir de loin et est devenu le meilleur “topilote” de la troupe.
Le top 10 des noms Mexicains, parmi les lieux où nous sommes passés :
Tzintzuntzan – Tlachichuca – Cacaxtla – Tlaquepaque – Zapotanito - Tlazazalca
Nous vous souhaitons à tous un très bon début d’hiver, alors que nous repartons pour quelques jours sur la côte Pacifique, histoire que le surf stocké dans la baignoire ne rouille pas trop vite. Au plaisir de lire de vos nouvelles,
Bises et amitiés voyageuses,
Les Mapatoclaya
Um vom Suedzipfel Baja Californias wieder abzuheben, gibts eine wunderbare, unbuerokratische und auf ruhigem Meer kurzweilige 17stuendige Faehrverbindung aufs Festland nach Mazatlan, wo uns tropisches, feuchtheisses Klima empfaengt. Dafuer sind die nun dem Pazifik offenen, bis 20 km langen Sandstraende mit perfekten, wuchtigen, langen und gleichmaessigen Wellen ausgeruestet, fast eine Nummer zu heftig fuer unsere Alpentruppe, aber mit einiger Eingewoehnungszeit und Geduld sind auch fuer uns Moechtegernakrobaten ein paar genussvolle Wellen dabei.
Halloween ist zwar ein usamerikanischer Brauch, der sich anscheinend auf der ganzen Welt durchsetzt, auch die mexikanischen Kinder freuen sich auf diesen Moment, um von Haus zu Haus zu ziehenund “queremos halloween” schreiend, ihre Saecke mit Naschereien vollzubekommen. Die unsrigen lassen sich von einer fremden Grossstadt nicht abschrecken und den geisterhaften Moment nicht nehmen, verkleiden sich mit grossen weissen Tshirts und etwas Geisterschminke und erbeten ebenfalls um Kleinigkeiten, die Taschen sind innerhalb kuerzester Zeit voll, bis zu Weihnachten reichen also die Vorraete an Chips, Zuckerl und sonstigen Schlankmachern.
Ein ganz besonderer Moment zu Allerheiligen, Allerseelen spielt sich am Friedhof ab. Anders als gewohnt, ganz anders eigentlich, wird mit viel Tanzmusik, Blumengestecken aus Plastik oder echten Blumen, Familientreffen und Festtagsschmaus,wo auch die Toten einen Teil ihrer ueblichen Lieblingsspeise ans Grab bekommen und aktiven Taenzen am, auf oder um das Grab von morgens bis spaet in die Nacht, an die lieben Verstorbenen gedacht – eine eigene aber auch gebuertige Art, den Tag der Toten “dia de muertos” zu begehen.
Die Traumstraende von San Blas hatten wir aufgrund der Auslaeufer des Tropensturms Raymond mit etwas erhoehter Luftfeuchtigkeit, Hitze und Niederschlag sehr rasch gegen den Kratersee bei Santa Maria del Oro eingetauscht, wo es neben kuehlerer Bergluft in rauhen Mengen tropische Schmetterlinge und zur Abwechslung wiedermal Suesswasserfische fuer Yan gab.
Aber auch fuer Papa gabs was ganz Neues, naemlich destillierten Agavensaft, besser bekannt als Tequila, der natuerlich im gleichnamigen Dorf gleich doppelt so gut schmeckt. Seit je her wird von den Indianerstaemmen “mescal”, Agavenschnaps hergestellt, der nach einigen Monaten bzw. Jahren im Eichenfass um einiges besser als in seiner Rohform schmeckt. Dass unser Tioga um ein Blinklicht erlecihtert und ein paar groesseren Schrammen windschluepfriger durch die Gegend tourt liegt nicht am unkontrollierten Genuss des Teufelgetraenks, sondern am unproporzionierten Verhealtnis Hinterhofeinfahrtsschmaele-Fahrzeugbreite, das macht aber soweit nichts, in den Griff zu bekommen ist aber auf alle Faelle die Undichtheit am Dach, ein paar Tuben Silikon sollten dazu reichen.
Eigentlich haetten wir schon laengst wieder Lust auf mehr Bewegung, so wie in den USA, mit mehr Wanderungen, aber irgendwie lassen das tropische Klima, die nicht vorhandenen Wanderwege und die von den Droganklans besetzten Wald- und Bergregionen diese Art von Zeitvertreib momentan nicht zu. Hoechste Eisenbahn also, ein Fahrrad zu kaufen, seit dem machen auch die Topes (die tollen Bremshuegel, die ohne durchschaubare Strategie im Land dicht verstreut und gut versteckt aufzufinden sind, als Fahrzeuglenker hilft da viel Erfahrung vom kindlichen Ostereiersuchern bzw. aufmerksame To-Piloten) wieder so richtig Spass, und am Rande gesehen, wir die Badezimmerausstattung mit dem Surfbrett, Bodyboard und Tropenfruchtlager etwas vollstaendiger, denn irgendwo muss das Ding ja auch geparkt werden. Einziges Problem mit dem Radl ist, dass sich alle 2 km Lenkerstange, Trettkurbel und Bremsen soweit lockern, dass ein Festschrauben unabdingbar ist. Wirds in einer laengeren Abfahrt einmal so richtig heiss, kann man immer noch auf die Topes hoffen …
Der eigentliche Grund fuer unsere Fahrt durchs Landesinnere, man koennte auch ganz einfach der Pazifikkueste entlangzockeln, sind die Kolonialstaedte, vorspanischen archeologischen Uebereste bzw. die Vulkanregion oestlich von Mexiko City, mit 24 Millionen Einwohnern einer der groessten Agglomerationen unserer Erde.
Dem Interesse nach geortnet steht zweifelsohne die Vulkanregion mit den phantastischen Bergnamen wie Popocatépetl und Ixtaccuatl, bzw. Pico de Orizaba, dem mit 5700 m hoechsten mexikanischen Berg, ganz oben auf der Liste. Yan feiert darueberhinaus an der “Malinche”, 4460 m hoch, seinen ersten 4000er, und das mit frischen 10 Jahren, der Skorpion steht im Abendlicht, Zeit unseren aeltesten mit Lampionen, Luftballons, kleinen und grossen Geschenken, einer tollen Gitarren und vor allem einem grossen Kuchen gebuertig zu feiern. Sein erster runder Geburtstag.
In zweiter Linie, dem Interesse an Natur und Berg nicht allzuweit untergeortnet, sind die teils vorbildlich renovierten Stadt- und Tempelanlagen aus der vorspanischen Eroberungszeit des 16. Jhd. Anscheinend hat die Ausbeuterei, Moerderei, Sklaverei und Korruption der letzten 4 Jahrhunderte nur teils ausgereicht, um als Nation heute im 21sten Jhd. halbbankrott dazustehen, um europaweit um Mithilfe zur Aufrechterhaltung eines erbeuteten Wohlstandes zu bitten, aber die Nachbarn waren da nicht wirklich besser. Auf alle Faelle interessant, sich mit der eigentlichen mexikanischen Kultur zu beschaeftigen, zu sehen wie friedlich oder rivalenhaft sich Tarasken, Teotihuacaner, Cantonianer, Mexteken, Azteken und sonstige Volksgruppen-Indianerstaemme zueinander standen, wie sich Klimawandlung oder besagte Spanische Eroberung auf ihr Dasein ausgewirkt hat.
Nichtsdestotrotz sind heute die spanisch-europaeischen Brandmale, die Kultur, Religion, Architektur, Sprache und Lebensausrichtung nachhaltig beeinflussten, nicht mehr wegzudenken. Indianische Lebensweise mischt sich mit nunmehr oestlichem Gehabe, was nicht immer reibungslos ueber die Buehne geht, leichter als voruebergehender Tourist als bleibender Emmigrant zu ertragen.
Viel Eigenkritik am europaeischen Dasein und ein grosses Lob an all die netten, hilfsbereiten Mexikaner, die uns, im Gegensatz zu den Asiaten, stets ehrlich behandeln und uns beim Aussprechen der vorzeitlichen, herzlichst lustigen Zungenbrecher, wie es mexikanische Dorfnahmen nun mal sein koennen stets gutgesinnt bleiben. Zu den Top 10 der beeindruckensten, von spanischer Umtauferei verschonten Eigennamen gehoeren bestimmt: Tlaquepaque (Ortsteil von Guadalajara), Tzintzuntzan (am lago de Patzcuaro), Tlachichuca (Ausgangspunkt aller Pico de Orizaba Besteiger), Cacaxtla (archeologisch bedeutende Kulturstadt nahe an Tlaxcala) … davon hat es in rauhen Mengen, eine kleine Auswahl von uns bereisten Orten.
Wir wuenschen alles Gute nach Hause und freuen uns ueber Post von Euch. Geniesst den Schnee und den Alltag, wir bereiten uns nach 3 Wochen Landesinnerm wieder auf etwas waermer und feuchterer Zeit am Pazifik im Golf von Tehuantepec vor, bevor es endgueltig zu den Moskitos in den Dschungel geht!
MaPaToClaYa auf Tour, Oaxaca, Mexico, Mitte November