Colombia – 2 – Un patrimoine culturel très colonial
1-10 avril 2014
Nous quittons la chaleur de la plaine pour grimper sur les premiers contreforts des Andes. Playa de Belen, 1400 m. Ouf, c’est bon de remettre un petit pull (avec une pensée toute particulière pour Flo, qui a enfin enlevé le sien). Nous déambulons paisiblement dans les jolies rues de ce village colonial niché dans les montagnes. Conquis par le charme paisible du lieu, nous resterons trois jours, hors du temps.
Playa de Belen, das schoene colonialische Dorf hat uns so gut gefallen, dass wir 3 Tage geblieben sind.
Les alentours offrent des paysages d’érosion torturés où Tobias, Clara et Yan se lancent dans des parties de cache-cache endiablées.
Neben dem Dorf, die wunderschoene Sandsteinerosionsformen von Los Estoraques, sind fuer die Kinder eine tolle Spielplatz.
En poursuivant vers le sud, la cordillère est semée d’une série de villages qui, comme Playa de Belen, entretiennent fièrement leur empreinte espagnole:
Giron, plus citadine, tout proche de Bucaramanga. Comme dans toute la Colombie, les salles de billard sont nombreuses et ne désemplissent pas.
Barichara, au charme tranquille – ici tout est harmonieux, tout en douceur et en couleur. Probablement notre village préféré jusqu’ici. Et pour ajouter un peu de piquant, on grignote en apéritif de grosses fourmis grillées: croustillant, ça s’avale comme des cacahouètes.
Die saubere Strasse mit sher gepflegte Hause von Barichara
Villa de Leyva, sa place démesurée, son histoire de berceau de l’indépendance, et par dessus tout, sa pâtisserie française : le croissant aux amandes et la tarte aux citrons ont conquis nos papilles, le temps d’une petite pause très parisienne.
Die Hauptplatz von Villa de Leyva ist riesig.
Von diesem Dorf werden wir uns am besten von der guten franzoesichen Baeckerei erinnern.
Le monastère de la Candelaria, où nous passons une nuit d’un calme absolu, avec la bénédiction des moines augustins qui gardent encore le lieu. Niché au fond d’un vallon isolé, il nous rappelle beaucoup la Grande Chartreuse, sauf qu’ici les agaves remplacent nos sapins alpins. Les moines ont décidemment l’art de trouver les beaux endroits.
Der Augustinkloster la Candelaria
Toute cette architecture léchée, aux murs blancs et toits de tuiles est très belle. Mais tellement espagnole. Nous avons du mal à nous dire qu’aujourd’hui les Colombiens sont fiers de ce passé colonial qui en quelques décennies a fait table rase de toutes les civilisations préexistantes. Au nom du Christ. Au nom surtout de l’or et de toutes les richesses. Que serait aujourd’hui ce continent si Colomb avait fait naufrage avant de toucher sa côte ?
Question existentielle bien inutile, qui ne trouvera jamais de réponse. L’Amérique latine est aujourd'hui ce qu’elle est, dans toute sa diversité. Les Colombiens se sont construits sur cette histoire. Et tous ceux que nous rencontrons sans exceptions - qu’ils soient descendants espagnols, métis (la très très grande majorité) ou indigènes - sont des gens adorables, d’une ouverture à l’autre dont nous avons tous des leçons à prendre.