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MaPaToClaYa -1 an en Amérique latine
26 janvier 2014

A la volée

Depuis le sud du Mexique, nous sommes entourés d’oiseaux tous plus beaux les uns que les autres. C’est vrai que l’observation des quetzals au lago de Yojoa et des aras à Copan ont été des moments magiques, mais tous les autres jours nous ont apportés leur lots de plumes colorées.
Je weiter wir Richtung Sueden reisen, desto bunter wird das Federkleid, desto zahlreicher werden exotische Voegel. Auffinden, Beobachten, Fotografieren und schlussendlich Identifizieren gehoeren zum mittlerweile klassischen Tagesablauf. Besondere Momente wie die Quetzals am Lago de Yojoa und die Aras in Copan sind zum Glueck nicht Alltag, im Gegenteil, dies sind aussergewoehnlich schoene Momente, was aber nicht heissen soll, dass uns kleinere, weniger imposante Voegel nicht ebenso faszinieren.

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Autant la Basse-Californie a été un paradis pour la pêche, autant l’Amérique centrale est le paradis de la photographie animalière, plus spécialement des oiseaux. Au Honduras en particulier, j’ai bien aimé partir tous les matins avec l’appareil : je ne revenais jamais sans une belle photo !” Yan

“Baja California war einfach ein Traum zum Fischen, in Zentralamerika gehts dafuer zum Tierfotografieren umso besser, insbesondere fuer Voegel. In Honduras bin ich fast jeden Tag von frueh bis spaet mit meinem Photoapparat unterwegs, und so wie beim Fischen, komm ich selten ohne einen guten Fang zurueck.”

Oropendola – Montezuma Stirnvogel
Quand il chante posé sur une branche pour faire la cour à sa belle, ce gros oiseau masqué s’incline très bas en levant la queue. Le roucoulement très reconnaissable nous fait forcément lever la tête pour assister à cette prière tout en jaune.

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Gymnostinops montezuma / Cassique de Montezuma / Montezuma oropendola

Perroquets
Des perroquets il y en a des dizaines d’espèces, mais leur point commun c’est qu’ils crient toujours en volant. C’est comme ça qu’on arrive à bien les repérer, parce que sinon, vert sur vert dans les arbres ce n’est pas facile… Autre point commun, ils sont toujours en groupe et vont (presque) toujours par paires.

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Aratinga holochlora / Perroquet vert / Grüne Papagaye / Green parrot  DSC_0330 DSC_1144
Amazona autumnalis / perroquet à front rouge / red-lored parrot

Motmots

Un des plus beaux, et pas si rares que ça. Le momot “s’épile” lui-même une partie des plumes de la queue pour leur donner cette forme si distinctive.

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Eumomota superciliosa / Momot à sourcils bleus / Brauenmotmot / Turqoise-browed motmot

Toucans

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Ramphastos sulphuratus / Toucan à carène / Regenbogentukan / keel-billed toucan
Pteroglosus torquatus / Aracari

Tanagas et Orioles

Des tanagas et des orioles aussi il y en a plein de différents. Comme ils sont petits ils sont plus difficiles à observer, on voit souvent juste passer des flash de couleur. Quand ils sont tous ensembles, comme au lago de Yojoa, on dirait un feu d’artifice.
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Thraupis episcopus / Tananga évêque / Bischofstanangare / Blue-gray tanager
Pirenga bidentata /
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Phlogothraupis sanginolenta / Tangara ceinturé / Königstangare / Crimson-collared tanager

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Icterus galbula / Oriole de Baltimore / Baltimore oriole                    Icterus pectoralis / Spot breasted oriole

Jacanas

Avec ses grandes pattes araignées, le jacana marche sur l’eau. Enfin … sur toutes les petites plantes qu’il y a sur l’eau. Et quand il s’envole il dévoile son dessous tout jaune.

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Jacana Spinosa / Jacana du Mexique / Gelbstirn Blatthünchen / Northern jacana

Pics

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Campephilus guatemalensis / pic à bec clair / Königspecht / pale-billed woodpeecker
Centurus uropygialis / Pic de Gila / Gilaspecht / Gila woodpecker

Oiseaux marcheurs

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à gauche Agiocharis ocellata / Dindon ocellé / Ocellated turkey
à droite penelopina nigra / Pénélope pajuil / Schluchtenguan / Black penelopina

… et quelques autres

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Calocitta formosa / Magpie jay                               Saltator atriceps / Saltator à tête noire / Black-headed saltator
 
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21 janvier 2014

Quetzal-mania, ein Traum geht in Erfuellung – Quetzal magie, un rêve réalisé

20/01/2013 – Lago de Yojoa, Honduras P1060351

Bevor die ganze Reise noch angefangen hatte, tauchte immer wieder die Frage nach dem Sinn und der Notwendigkeit des Unternehmens auf. Einer der ausreichend guten Gruende war das Auffinden, Beobachten und Fotografieren des beruehmten aber auch genauso seltenen Quezals, pharomachrus mocinno, farbenpraechtigem Tropenvogel, der nur sehr schwierig zu beobachten ist.
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Avant le début du voyage, se posait la question du sens donné à notre aventure d’une Amérique à l’autre. Une des motivations pour le choix de cette destination était déjà de trouver et d’observer le rare quetzal – pharomachrus mocino – magique oiseau présent (presque) uniquement en Amérique Centrale.

Son habitat se limite aux “forêts de nuages”, ces biens nommées forêts humides d’altitude (aux environs de 2000m) où le brouillard est roi. Ce n’est pas un oiseau qui se rencontre au hasard du chemin. Mais grâce à l’aide de Leonel, un guide sensible et passionné, les trois jours passés dans cette forêt nuageuse hondurienne se sont transformés pour nous en un spectacle incroyable.

Das Verbreitungsgebiet haelt sich in Grenzen, hochgelegene, immerfeuchte Nebelwaelder Zentralamerikas, teils auch Suedamerikas, beherbergen heute noch diesen farbenfrohen Vogel, rein zufaellig laeuft man diesem fliegenden Wunder nicht ueber den Weg, dank Leonel’s Hilfe verwandelten sich die vergangenen 3 Tage zu einer beeindruckenden Schau.

Die Beschreibung des Maennchens ist mit diesem Bild hinnfaellig, der Quetzal zeichnet sich dennoch mit seinen langen Oberschwanzdecken aus, die speziell in der Paarungszeit voellig angewachsen sind und danach ausfallen.
La photos ci-dessous vaut probablement mieux que tous les pâles essais pour décrire la beauté du mâle, qui arbore ses couleurs et ses longues plumes de queues - celles-ci poussent spécialement pour la parade et tombent ensuite mais, non, nous n’en avons pas trouvé. Nous aimons aussi sa tête verte hirsute et son petit bec jaune, qui lui donnent un air mignon, tout à fait attachant.DSC_0913

Zur Zeit der vergangenen Mayavoelker, so von Christus Geburt bis circa 900 n.C., wurde dieser Vogel verehrt, wer es gewagt haette ihn zu toeten wurde mit dem Tod bestraft. Nichtsdestotrotze wurde der prachtvolle Vogel gefangen, die gruen-blau-glaenzenden Schwanzfedern ausgerissen, um ihm wiederum die noetige Freiheit zu schenken. Eine der schoensten Maya-Indianerkronen aus zahlreichen Quetzalfedern ist in Wien, Oesterreich, im ethnologischen Museum zu bestaunen, ein Grund mehr, Wien einen Besuch abzustatten.
Du temps de la civilisation Maya (apogée vers l’an 800), cet oiseau était sacré et quiconque en tuait un se voyait puni de mort. Pour récolter ses longues plumes bleu-vert, si prisées pour les coiffes royales, il fallait le capturer, le déplumer et lui rendre sa liberté. Une des plus belles couronnes mayas en plumes de quetzal se trouve aujourd’hui au musée ethnologique de Vienne, en Autriche.

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Am ersten Beobachtungstag, in den allerersten Minuten, setzt sich ein junger Quetzal fuer uns und Yan als Photografen in die Sonne, unvergesslich schoen und fuer einen Nebelwaldbewohner ein seltener Moment !
Dès notre premier jour d’observation – sur un carré de forêt bien particulier où nous emmène Leonel – dès les premières minutes un jeune mâle s’installe pour nous, au soleil : un instant rare dans la forêt de nuage, que Yan en tant que photographe n’est pas prêt d’oublier !

Ein ausgewachsenes Maennchen, leicht an seinen ausgepraegten Schwanzfedern zu erkennen, verspeisst kleine Mangitofruechte, neben wilden Avocadofruechten zaehlt diese Frucht zu seiner Hauptnahrungsquelle. In aller Ruhe sitzen die Voegel in den fruechtetragenden Baeumen und lassen sich von uns Photografen und Beobachtern kaum stoeren.
Ici un mâle adulte, facile à reconnaître avec ses 4 plumes de queue que le vent fait danser, grignote une petite mangue sauvage, sa source de nourriture principale avec les avocats. C’est d’ailleurs grâce à ce fruit, qui murit en ce moment sur plusieurs arbres d’un même secteur, que les oiseaux sont là, à moins d’une heure de marche du village. Ils passent tranquillement la journée d’un arbre à l’autre, très calmes, sans se laisser perturber par les admirateurs à leurs pieds.

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Besonders niedliches Detail ist die Schnabelgroesse und –form, an sich ist der Quetzal circa 37 cm lang und 210 g schwer, seine traumhaften Schwansfedern machen ihn aber bis zu einem Meter lang!
Le quetzal pèse environ 210g et ne mesure pas plus de 37cm en soi, mais jusqu’à 1m avec la queue ! Observer de longues minutes la brise jouer dans ces plumes légère nous a empli d’une poétique sérénité.

 

Was waere das schoenste Quetzalmaennchen ohne sein Weibchen, welches ihn ab Februar-Maerz etwas naeher an sich heranlaesst. Weniger auffaellig rotes Brustkleid und fehlende Oberschwanzdecken, dafuer um so schoener strukturierte Schwanzfedern und wie sich das gehoert voluminoesere Vorbrust lassen das Weibchen, das oft sehr ruhig und photogen auf offenem Astwerk sitzt, als solches erkennen. Zudem ist der Kopf nicht in spielerisches Hellgruen sondern in ein mattes Braun gefaerbt. Schnabelfarbe ist auch nicht dieselbe!?

DSC_1032 La femelle n’est pas aussi éclatante que le mâle. Poitrail gris et tête brun mat, sans les longues plumes de queue. Mais elle pose tellement calmement sur sa branche avec son dessous de queue si joliment structuré…

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2 Eier werden abwechselnd von beiden Elternteilen behuetet, Unterschlupf dazu sind morsche, verrottete, unromantische Tropenbaumstuempfe ab einer Hoehe von 3-4 Metern. Die ueberstehenden Schwanzfedern, denn die Aushoehlung ist nicht groesser als 2 Faeuste, verraten die Praesenz von Eiern oder Kleinvoegeln.

 Après la parade en février-mars, la femelle pond 2 œufs dans un trou d’arbre mort ; ils sont couvés en alternance par les deux parents et se sont les plumes du mâle dépassant du trou, pas plus gros que deux poings, qui trahissent leur présence.

 

 

 

 

 


Die Bilder stammen zum Grossteil von Yan, aufbluehendem Tierphotografen. Dank der Hilfe von Pauline (vom ersten Bild), hollaendischer Profiphotografin, die mit ihrem Mann seit mehreren Jahren auf Arbeits-Reise ist, kommen die Aufnahmen noch besser zum Ausdruck. Nachdem sie und ihr Mann in allen anderen zentralamerikanis

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chen Laendern die Chance auf Quetzalbeobachtungen verspielt hatten, luden wir sie ein, gemeinsam auf Tour zu gehen. Die Hauptschwierigke

it in der Ablichtung dieser Voegel liegt nicht in der Beherrschung der Kamera, Grundvoraussetzung fuer sehbaren Erfolg, vielmehr in der Auffindung der Voegel, und dies waere uns ohne die Mithilfe von Lionel, hondurianischem Bergbauer aus El Cedral, absolut niemals gelungen. Herzlichen Dank fuer seine Arbeit und Leistung, Liebe zur Natur und Verstaendnis zum Schutz dieser bedrohten Vogelart!
 
Les photos sont pour la plupart de Yan, notre photographe animalier en devenir. Elles ont gagné en éclat grâce à l’aide de Pauline (avec lui sur la première photo), une photographe professionnelle hollandaise qui est avec Wim en voyage-reportage depuis plusieurs années. Comme ils n’avaient pas réussi à voir de quetzal au cours de leurs pérégrinations centraux-américaine, nous les avons invité à partager pour une journée l’expérience de notre guide – un grand merci pour vos précieux conseils.

                   Prachtvoll ausgebildede Oberschwanzdecke eines ausgewachsenen Maennchens.

 

Im Prinzip ist die Chance auf Quetzalbeobachtungen ab den Nebelwaeldern Guatemalas gegeben, aufgrund der dort nur wenigen Voegel, selbst wenn es speziell geschuetzte (nach aussen hin wird das zumindest so verkauft) Waldgebiete gibt, stehen die Karten eher schlecht, die Moeglichkeit ist klar gegeben.

Bekannt, wenn auch immer mit Zufall und Glueck verbunden, sind Quetzalbeobachtungen in der Bergwelt Costa Ricas, im Bereich der Cordillera de Talamanca, im Hoehenbereich von 1500 – 3200 Metern, abhaengig von Jahreszeit und Nahrungsquellen.

 DSC_1209Honduras, viele beschimpfen es als eines der gefaehrlichsten Laender Zentralamerikas, schuetzt seine Berglandschaft und Nebelwaelder mit mehreren Nationalparks, wie zum Beispiel den “parque nacional de Celaque”, wo wir nur einen wander- und wunderbaren Tagesausflug machten, denn der Weg bis in die Gipfelregion, die ohnehin nur aus Vegetation besteht, wo die Quetzals hausen, mit Zeltnaechtigung am Berg ist in unserer 5erkonstellation hoechst aufwendig, somit soll es ein anderer Standort sein.

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Mehrfach gekreuzte Information ergeben in weiterer Folge die Moeglichkeit auf eine Beobachtungswahrscheinlichkeit im “parque nacional Santa Barbara”, die heilige Barbara bringt uns schlussendlich soviel Glueck, dass akzeptables Wetter, ausreichender Fruchtbestand an wilden Mangitobaeumen, relativ kurzer Anmarsch von weniger als einer Stunde den Standort bei El Cedral als fuer uns perfekt einrahmen.

Trotzdem ist die Anfahrt mit heimischen Bussen noch aufwendig, unser Tioga verbleibt derweilen in einer riesigen Finca, eine Art Bauernhof, Hacienda, Obstplantage, Hotelanlage am Bergsee “lago de Yojoa”, mitten im gebirgigen Honduras.

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Mehrere Tage ertragen uns die Bergdorfbewohner, wundern sich vielleicht, warum wir auf steilen, erdig-rutschigen Wegen mehrfach in den Wald hochsteigen, um schlussendlich einen Vogel zu beobachten, fuer den sich vor Ort nur die allerwenigsten interessieren. An vielen Ort wird der Vogel nachwievor bejagt und getoetet, um Schutzbestimmungen oder Strafen dafuer kuemmert sich nicht schnell jemand. Gefangene Voegel koennen zudem, auch in grossen, geschlossenen Flugarealen nicht ueberleben, eine Pilzerkrankung der Atemwege ist daran schuld. Freiheit braucht der Vogel, als Symbol der Freiheit wird er anerkannt.

 

 Leonel est devenu guide naturaliste par passion pour la nature de son village de montagne, El Cedral, et c’est un bonheur de voir avec quel amour il en prend soin. Il a vraiment pris du temps pour nous pendant trois jours; il nous a autorisé à retourner seuls voir les oiseaux, nous a hébergé dans sa famille, fait découvrir la vie du village (les cultures de légumes magnifiques de ses frères et sœurs – jusqu’à trois récoltes par an, de quoi faire rêver les Baujus), aussi bien que les orchidées qu’il soigne dans un carré de forêt préservé derrière chez lui (97 espèces différentes en 15 minutes de marche, Solange il faut venir !) ; il a complètement compris l’intérêt de préserver l’écosystème dans son entier et il y met tout son cœur, en assurant en même temps un bon revenu à sa famille.
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Freiheit, fuer viele Leute unausgesprochene Selbstverstaendlichkeit, fuer die andere kaempfen, die schlussendlich alle geniessen.

Quetzal bedeutet schlussendlich Freiheit, frei wie der Wind, der Nebel, die Waelder, unter der Voraussetzung, dass der Mensch mit Nachsicht seinen notwendigen Lebensraum bestellt, um unseren Nachfahren ein einigermassen intaktes und lebenswertes Leben zu ermoeglichen.

 

 Nous ne pouvons que souhaiter que les graines qu’il sème, des graines de diversité, des graines d’avenir, des graines de liberté, germent dans tous les cœurs de tous les enfants de son village et de tous les villages des forêts de nuage. A cette condition les enfants de nos enfants auront peut-être encore la chance de se laisser emporter, comme nous aujourd’hui, par la magie des quetzals.
 

 

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18 janvier 2014

Ein fast ganz normaler Tag in Honduras

Texte en français dessous. Les photos sont légendées – vous pouvez les ouvrir en haute définition dans une nouvelle fenêtre.

(die Bilder koennen ueber die rechte Maustaste vergroessert werden)

DSC_0119Les aras volent en “liberté protégée” dans le site maya de Copan.

Es hat sich im Laufe unserer Erzaehlungen irgendwie so eingeschlichen, eine Art Ueberblick ueber bereiste Gebiete zu geben, die besonderen Erlebnisse betonend, das Alltaegliche nicht gerade in den Mittelpunkt stellend. Heute werden wir dies umdrehen, einen fast ganz normalen Tag dieser Reise herausnehmen und genauer mit euch teilen, wen’s interresiert, ist eingeladen, weiterzulesen.

9 ten Januar 2014 - 6 Uhr Tagwache, nicht fuer alle, denn der Juengste vertreibt den Aeltesten aus dem ehelichen Bett, auf der Suche nach Geborgenheit, Naehe und Waerme, oder einfach nur aus gentisch veranlagtem Konkurrenztrieb? Das Tageslicht ist kaum angebrochen, verherrend viele Bilder sind aber noch aufzuarbeiten, ein eigenes Album ueber exotische Vegetation sollte entstehen, und nachdem dies von selber nicht geschehen wird, ist mit dem Aussortieren, Klassifizieren und Gruppieren der Bilder der Tag angebrochen.

DSC_0045 Les ceibas (arbres à kapok), arbres sacrés des Mayas, sont aussi majestueux que les oiseaux qui investissent leurs branches.

Spaetestens um 8 sind selbst die kleinsten Vertreiberaeffchen auf ihren Beinen, zum Fruehstueck gibts fast das Gleiche wie zu Hause, Tobias verwendet seine Flasche nur noch selten, im Vergleich zu allen Einheimischen bleiben wir beim Suessen, mit lokaler Ananasmarmelade, suessen Brotwecken, ungesuesstes helles Brot ist nicht immer auffindbar, Tee oder heisse Schokolade darf es ruhig sein. Chilischarfe Gemuesesuppe mit Huehnereintopf kann ruhig bis zu Mittag warten.

DSC_0104Camping royal à Copan Ruinas, sur le terrain de l’adorable Marina et de ses enfants qui investissent le Tioga pour dessiner et apprendre à jouer au Linx, pour notre plus grand bonheur.

Wir logieren im Hinterhof einer Essbude, die knapp an den beruehmten Mayaruinen von Copan liegt. Chefin im Hause ist die bildhuebsche wenn auch klein ausgefallene Marina, um Herd und Beine schwirren ihre 4 Kinder Bryan, Andrea, Karin und Paula, der Vater hat sich aus dem Staub gemacht, auf der Suche nach groesserem Glueck, von Zeit zu Zeit schaut er dennoch vorbei und erkundet sich nach dem Rechten. Gloria, eine junge Aushilfskraft, arbeitet beim Tagesrestaurant mit, Waesche wird von Hand gereinigt, Wasser gibts nur in kalter Form, die Tage sind zwar nicht so intensiv wie zuhause, zeitlich dafuer unbegrenzt, fuer Beschaeftigung ist aufgrund von intensiver Handarbeit gesorgt.

DSC_1665Moment studieux avant de jouer avec les copains

Marinas Kinder, zumindest die groesseren, sind schon ab 7 Uhr in der Schule, dafuer zu Mittag wieder zuhause. Die unsrigen sind, eigentlich so wie jeden Tag, Ausnahmen kommen klar vor, ab 9 Uhr brav bei der Sache, konzentriert und zielstrebig ist in einer Stunde der offizielle Schulkram erledigt, tagesweise abwechselnd eine Mathematik- oder Franzoesischeinheit. Yan beschaeftigt sich heute mit groesseren Divisionen im 4stelligen Bereich und Flaechenberechnung, Clara ueberlebt ohne groessere Korrekturen ihr Franzoesischdiktat und spielerische Aufgaben auf Deutsch. Tobias bereitet sich spielerisch, malerisch, kuenstlerisch auf sein kommendes Vorschuljahr vor. In den letzten Wochen hat es sich so ergeben, dass eher Carine schulmeistert und der alte Bruellaffe sich um Auto, Reiseplan und diverse Kuechenarbeiten kuemmert.

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Ein Wunder, dass unser Aushilfsmountainbike ueberhaupt noch mit uns spricht und uns von A nach B bringt, die letzte Gleichbiegeaktion des Hinterrads mit einem gar nicht so grossen Fusstritt hat sich dann nicht unbedingt als das Gelbe vom Ei herausgestellt. Mit ausgehaengten Bremsen quitscht sich also das Teil durch den Rahmen, von Achter kann man da nicht mehr reden, eher noch von geisterbahnaehnlichen Zustaenden – Hauptsache die Kurbel dreht sich, die Mayas hatten ihre Ruinen ja auch ohne Rad gebaut, da kommen wir locker mit einem verbogenen aus. Durch grob behauenes Kopfsteinplaster, kopfgrosse, teils fehlende, teils ausgewaschene, teils uebergrosse Steinmugeln gehts fuer Papa Richtung Dorf. Immerwieder ein Hochgenuss und tolles Erlebnis, auf den lokalen Maerkten teilhaben zu duerfen, sich nach den diversen Fundstellen fuer stinknormale Produkte zu erkundigen, den lokalen Preis herauszufinden, ein nettes Wort fuer die Verkaeufer und Marktbesucher paratzuhaben, ein schnelles Kaffeetscher hier, ein suesses Broetchen dort, und schon ist es Zeit dem bunten Treiben den Ruecken zu kehren, kurzer Stopp an der Bank um elegant mal so viel abzuheben, wie es den Einheimischen in einem Jahr nicht gelingen wird auf die Seite zu bekommen. Schwerbewaffnetes Schutzpersonal kuemmert sich am Eingang zum Bankomaten fuer umliegenden Respekt, was 50 Meter weiter an der Strasse passiert, geht ihn wahrscheinlich nichts mehr an. Da sollte jeder so geschickt sein, und sein Hab und Gut so wenig wie moeglich preiszugeben. Bis dato hatten wir keine boesen Erfahrungen gemacht, ansonsten darf man es, sollte es beim reinen Diebstahl bleiben, als gerechte Umverteilung der Werte sehen.

DSC_1829 Le site maya de Copan est le plus au sud du monde Maya, mais on y retrouve les mêmes terrains de jeu de pelote que ceux que nous avons vus au centre du Mexique. 

Gegen 10 Uhr sind dann alle soweit startklar um sich vormittags mit noch voller Energie in die Ruinenstadt Copan aufzumachen. Keine 5 Gehminuten liegt der Eingang vom Tioga entfernt, heute koennen wir auf die Hilfe des Rades verzichten, um den im Moment gehfaulen Tobias zu befoerdern. So interessant die Tempel, Ruinen, Stelen und die besonders hervorzuhebende Hiroglyphenstiege auch sind, die Schau stiehlt den Steinen eine ca. 25koepfige Aragruppe, die aus dem Aufzuchtszentrum Copan kommen und im archeologischen Ruinengelaende fortan frei leben duerfen. Einfach gewaltig, bezaubernd, irreel, uebernatuerlich, beeindruckend, eines der schoensten Erlebnisse bis jetzt. Die fliegenden Riesen, rote Aras, sind, nachdem sie in Kaefigen gezuechtet worden sind, an die Menschen gewoehnt und werden in den Ruinen auch gefuettert. Sie fliegen natuerlich frei herum und suchen sich in den subtropischen Waeldern, im Moment befinden wir uns im trocken Jahresteil, um ergaenzende Nahrung. Fruechte, Rinden, Blaetter, Beeren – ganze Baeume gehen dabei ein, aber was ist einem lieber, ein paar trockene Baeume mehr oder diese ueberdimensionalen, laut kreischenden, farbenpraechtigen Naturventilatoren?

DSC_0342Que c’est beau des aras qui n’ont pas les ailes atrophiées d’avoir été élevés en cage !!!

Exotische Vegetation schmueckt die Parkanlage, ehemaliges kulturelles, religioeses, gesellschaftliches wie auch wirtschaftliches Zentrum der Region, in Mitten der Berge, am Ufer des Rio Copan. Die Mayas schaetzten und verehrten, verheiligten ihre Natur - viele Baeume, wie zum Beispiel den Kapokbaum, Zedrele, Guanacaste oder den Gumbolimbo. Dieses Volk verstand es, Kraeuter, Wurzeln, Rinden und Blaetter richtig einzusetzen, trotzdem verhiess steigende Bevoelkerung, Rodung der Waelder und Ueberbewirtschaftung der Felder ab dem 7. Jhd. nichts Gutes und bdeutete den fortwaehrenden Untergang, spanische Eroberer trugen ihren entscheidenden Teil dazu bei und gaben so manchem Tropeninder den Gnadenstoss.

P1040117Cacahouète aussi  a visité Copan avec nous 

Zur Feier des Tages, selbst wenn’s nichts Besonders zu feiern gibt, aber speziell Tobias freut sich immerwieder darueber, gibt’s wiedereinmal “quesadillas”, frischkaesebelegte, warme Tortillas (Maisfladen), die wunderbar einfach zuzubereiten sind. Unser rollendes Heim ist da wirklich extrem praktisch, um quasi jederzeit Schutz, Kueche, Erholung und Bezugspunkt zu sein. Tropenfruechte wie Papayas, Ananas, diverseste Bananen in Form, Farbe und Groesse, Avocados, Mangos, Mandarinen, Orangen, Kokosnuesse … stehen anhaengerweise zur Verfuegung und stehen taeglich am Speiseplan.

Fuer enorm wenig Lohn kocht uns Marina von der Essstube einen wohlschmeckenden Kaffee, sie serviert ihn nochdazu in gebrannten Tongefaessen, die durchwegs aus den guten alten Mayazeiten stammen koennten. Marina strahlt so wie viele Menschen im Dorf sehr viel positive Energie aus, laechelt trotz ihrer verzwickten Lage sehr viel und schenkt viel Waerme, im ganz normalen privaten Leben hat sie’s bestimmt nicht einfach, ihre Kinder geniessen es auf alle Faelle, im Hinterhof ein paar europaeische Kinder zu haben, die, trotz sprachlicher Huerden, gerne fuer allmoegliche Spiele offen sind.

Die eigentliche Herausforderung vom Tag steht nocht offen. Naemlich ein paar perfekte Araphotos zu machen! Yan klemmt sich fachmaennisch hinters Objetiv, das schwere Tele ist fuer ihn nur mit grosser Motivation zu halten, und sehet selber was ihm alles gelingt.

DSC_0065 Non, promis, la photo n’est pas prise dans un zoo, c’est bien au milieu des stèles mayas de Copan.

Ara erinnert allzusehr an die Zimmererlehre vor ueber 15 Jahren in Frankreich, denn die Firma hiess Ara-bois, der Chef war dermassen von diesen wunderbaren Voegeln angetan, dass er sein Unternehmen diesem Vogel nach nannte (bois-=Holz), die Aras vertilgen auch extrem viel Ast- und Laubwerk. George, einer der ehemaligen Arbeitskollegen nahm sich damals uebrigens 18 Monate Auszeit, um im benachbarten Nicaragua, im Rahmen einer Roten Kreuz Hilfsaktion, als Zimmermann so fachmaennisch wie nur moeglich ein hurricanzerstoertes Dorf wiederaufzubauen.

Viel zu kurz war der Nachmittag, die 3 Stunden mit den Tieren vergehen wie im Flug, einer der prachtvollsten Momente, wo sie ihr Federkleid so richtig zur Schau stellen. Fuer uns Hobbyfotografen und Moechtegerne fast nicht moeglich, das grandiose Bild zu schiessen, mit der Bitte um Nachsicht und Entschuldigung.

 

Bis vor kurzem wussten wir auch nicht was Breiaepfel sind, Google machts moeglich, schmeckt so aehnlich wie eine Mischung aus Kastanien-Kuerbis-Mango, ist auf alle Faelle sehr naehrreich und im Moment im Angebot. Ergaenzend gibts Avocados, Karrotten, Pasta und gebratene Bananen. Frischgestaerkt gehts ins Finale, naemlich der Aufbearbeitung der 250 Vogelaufnahmen. Im Uebrigen ist es nicht gelungen, das Angesrebte Soll von 15 Bildern einzuhalten. Beim Einen sieht man da die Schwanzfedern besser, beim Anderen sind im Flug die Brustfedern heraussen. Dort ist vom Schnabel ein kleines Detail zu ergattern, dort zwinkert Einer mit dem Auge. Ziemlich eitle Tiere sind das uebrigens, verbringen sie zu 80 Prozent ihres Tages mit Federnrupfen, Saeubern, Floehezupfen, Gesangsstunden, Kreischen – die perfekten Spanischnachhilfelehrer, fuer alle die ihr rollendes rrrrrrrrrrrrrrrr verbessern wollen.

 guanacaste-copan Der Tag ist noch lange nicht beendet. Karten- und Fuehrerstudium, um den naechsten geschweige den die naechsten Tage vorauszuschauen. Ganz normaler Haushaltskram wie Saubermachen, Spuelen und Kinderarbeit, und schon neigen sich die Zeiger gegen sehr spaet am Abend.

Und selbst wenn der Himmel heute bedeckt ist, so sind regelmaessig ein paar Blicke fuer den suedlichen Sternenhimmel drinnen. Fuer uns Nordlichter ungewohnte Konstellationen erweitern auch diesen Horizont, Jupiter steht im uebrigen mitten im Sternbild der Zwillinge! und Orion steht schon frueh am oestlichen Himmel, ab 6 Uhr abends ist vor Ort das Sonnenlicht gar.

Nur das Zirpen der Grillen und der Gesang der Nachtvoegel kann noch als stoerend empfunden werden, wem’s nicht passt, einfach nicht hinhorchen, ein fast normaler Tag geht seinem Ende zu – Ein Traum wird zur Wirklichkeit, wirklich ein Traum! Wir wollen unser Leben jetzt leben, wer gibt uns die Versicherung, morgen noch zu leben, geschweige denn in ferner Zeit. Jetzt ist jetzt, aber jetzt ist auch Zeit zum Schlafengehen, denn selbst an ganz normalen Tagen drueckt’s einem die Aeuglein irgendwanneinmal von selber zu!

 

Un jour de voyage presque ordinaire

9-10 janvier 2014 - Copan Ruinas, notre premier arrêt au Honduras : une journée juste … fabuleuse ! Je ne détaillerai pas autant qu’Andreas qui a profité de ce lieu magique pour expliquer davantage le quotidien, mais pour être concise (pour une fois…) le mélange du site maya, des arbres sacrés centenaires, des aras qui font festoyer les couleurs et de l’adorable gentillesse des Honduriens nous a enchantés.
L’antique citée de Copan est le site le plus au sud du monde maya, que nous parcourons depuis le Mexique: nous y retrouvons les pyramides, les temples et les jeux de pelote (ancêtre maya du foot, dans lequel la balle de caoutchouc symbolise la course du soleil) mais aussi les plus belles stèles sculptées de cette civilisation.
Les aras, oiseaux sacrés à l’époque dont on retrouve l’image sur beaucoup de bas-reliefs, recommencent à voler sur le site grâce à un projet (privé) de réintroduction : les oiseaux sont élevés dans un centre à proximité et relâchés petit à petit dans l’enceinte des ruines, dont ils ne s’éloignent pas pour l’instant (ils sont encore partiellement nourris) ; en parallèle des actions de sensibilisation sont menées dans les écoles – on est sûr que c’est vrai, Bryan, le fils de la famille où on campe, nous dit qu’il aime aller voir les oiseaux avec l’école. L’objectif est que d’ici quelques années les aras volent à nouveau en complète liberté dans la vallée. Le programme pédagogique aura-t-il suffisamment d’impact pour que ces bêtes magnifiques ne finissent pas toutes braconnées ? Ce serait un très beau cadeau pour tout le monde.
 

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Concentré de Copan : Tobias s’entraîne au jeu de pelote pendant que Yan photographie les aras perchés au-dessus des stèles de grès sculptées.

Quand à l’intensité des contacts que nous avons ici avec les Honduriens, les adultes comme les enfants, ça fait vraiment chaud au cœur ; toutes les arrivées sont chaleureuses, tous les départs sont difficiles, presque douloureux. Nous en parlerons plus dans le prochain article, mais dores et déjà une chose est sûre, nous aimons profondément le Honduras.

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Clara et son amie Andrea, une très belle rencontre à Copan

18 janvier 2014

Pays maya, pays des volcans

Deutsche Legenden unter den Bildern!

Du 1er au 8 janvier 

Après le lago de Izabal, où nous avons passé le nouvel an, nous terminons le parcours dans les basses terres de l’ouest du pays par les ruines de Quiriga, aussi intéressantes pour ses stèles sculptées couvertes de glyphes – inspirées de celles de Copan, au Honduras voisin où nous irons bientôt - que pour ses arbres magnifiques et les oiseaux qu’ils abritent.
P1050825Die ganze Familie (mit einem kleinen Affen auf Mamas Ruecken) neben einer Maya-Stele in Quirigua

Dès que nous nous dirigeons vers l’est, nous prenons de la hauteur et le paysage change du tout au tout. La végétation, tellement dense depuis plusieurs semaines, se raréfie, au point de presque disparaître dans le “corridor secco”, une zone coincée entre les influences atlantique et pacifique où la subsistance est difficile ; les montagnes retrouvent une allure de montagne ; et …. le ciel redevient bleu ! Une vraie journée de soleil, on apprécie après l’humidité quasi constante dans laquelle nous baignions depuis Chetumal (la frontière Mexique – Belize): miracle, en deux jours le sel va sécher dans sa boîte et on ne retrouvera plus cette impression désagréable de s’assoir sur un siège mouillé partout dans le Tioga.

Nous traversons “de force” une partie de la capitale, Guatemala Ciudad, puisqu’il n’y a pas véritablement de périphérique qui contourne la ville. Ce que nous en voyons ne nous donne pas particulièrement envie de nous arrêter – ça tombe bien, ce n’était pas au programme, on évite par principe les grandes villes. Nous continuons donc jusqu’à Antigua, l’ancienne capitale qui a été déplacée après avoir été détruite plusieurs fois par les tremblements de terre et les volcans. Les volcans effectivement entourent la ville sur trois côtés. Deux d’entre eux sont éteints, mais le troisième crache environ toutes les 10 minutes un épais panache de fumée blanche, on dirait qu’il nous fait des signaux. La ville a de jolis restes coloniaux mais l’impression générale est assez bizarre car d’un côté de nombreuses églises sont à moitié en ruine – c’est une politique de la ville, classée Patrimoine Mondial, de ne pas avoir remis en état tous les bâtiments endommagés après les dernières catastrophes – et de l’autre côté les restaurants et hôtels de luxe se multiplient pour accueillir des cargaisons d’Américains qui débarquent avec leur dolars…. tout nous semble un peu faussé et nous n’accrochons pas plus que cela.
Malgré tout, même si l’emplacement de camping officiel où nous parquons le Tioga, l’arrière cour de la police touristique, n’a rien de très poétique, il a l’avantage d’être gratuit et d’être un vrai repaire de voyageurs, ce qui permet de papoter et d’échanger des informations. Nous y retrouvons avec plaisir Mireilla et Alex, 2 jeunes hispano-belges que nous avions déjà croisés au Mexique et au Belize et que les enfants adorent. Mireilla est ravie de décorer son 4x4 avec les dessins que lui fait Tobias.

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Les 3 volcans de la ville, de gauche à droite : volcan de Agua, del Fuego (normal, celui qui fume) et Acatenango (le plus haut, 3976 m)
Antiguas Vulkane (von l. n. r.): Volcan de Agua, Volcan de Fuego (mit kraeftigen Rauchausstoessen jede Viertelstunde) und der Acatenango, der hoechste mit 3976 m.

DSC_1044Un marché maya coloré se tient devant ce qui reste de l’église El Carmen
Farbenpraechtiger Maya-Markt vor der Kirche von “el Carmen” (oder was davon noch ueber ist

Après cette étape citadine (à notre échelle), nous partons encore un peu plus à l’ouest pour le lac Atitlan, un superbe lac de cratère que tous les guides touristiques décrivent comme le joyau du Guatemala. C’est vrai, c’est très, très beau.
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Unwirklich schoen gelegen – Kratersee “lago Atitlan”, umgeben von unzaehligen ruhenden Vulkanen 

Seulement voila, c’est justement décrit dans tous les guides touristiques…. Un peu comme à Antigua, nous n’arrivons pas malgré la magie du paysage à trouver “l’esprit du lac”.
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Pourtant cet esprit a bien été là, le lac est entouré de villages mayas aux traditions bien ancrées. En nous laissant guider un peu plus par notre instinct que par le sacrosaint Lonely Planet nous allons le découvrir dans la petite bourgade un peu en retrait de Solola. Là nous tombons au coeur de la population maya, une foule d’hommes et de femmes, jeunes et vieux, venus célébrer l’arriver du nouveau prêtre de la paroisse.  Nous nous laissons tous les 5 emporter par le flot de couleurs, par l’âpreté de la langue Cachikel qui coule de toutes les bouches, par la gentillesse et la curiosité de ces gens qui nous observent autant que nous les observons, qui viennent toucher les cheveux blonds de Clara et les boucles dorées de Tobias quand nous admirons leurs vêtements brodés.   

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In “Solola” tragen sowohl Maenner wie Frauen ihre tradittionelle Kleidung, und nicht nur an Festtagen sondern alltaeglich.
Pour une fois (c’est la première fois que nous l’observons sur ce continent) les hommes aussi portent le costume traditionnel. Et pas seulement pour les grandes occasions mais vraiment au quotidien, nous l’avons vérifié plusieurs jours d’affilée.

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Die Kinder werden mindestens genau so oft photografiert wie wir die Leute, zumeist ueber gut versteckt sitzende Handys, Bh oder tiefer sind gewoehnliche Aufbewahrungsplaetze. Alle haben ihre Fuesse auf dem Boden, nur die Aussicht (naemlich die nach dem neuen Ortspfarrer) ist nicht fuer jeden die gleiche, dafuer hat sich Andreas noch immer zu keinem Hut durchringen koennen.
Les enfants ont beaucoup de succès auprès des gens, jeunes et moins jeunes, qui parfois sortent un téléphone portable de sous leur habit brodé pour les photographier. / Non, Andreas n’est pas monté sur un marchepied, il a bien les pieds au même niveau que ses voisins.


Une fois le prêtre rentré dans son église, la place s’est vidée en deux temps trois mouvement, mais c’est le marché qui s’est animé. Les paysans des montagnes alentours y viennent vendre leurs légumes et acheter leurs vêtements. Très épais, tissés et brodés à la main, chaque pièce vaut une petite fortune mais donne tellement d’allure qu’on se retrouve un peu ridicules avec nos T-shirt Patagonia. Clara aurait volontiers changé son habituel short – t-shirt, mais elle a finalement accepté que ce n’était pas le plus pratique pour faire de la gym dans tous les coins ou même grimper dans la capucine du Tioga …

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Auf dem lokalen Markt kommen Bauern aus der Umgebung zusammen, um  Gemuese zum Kauf anzubieten und Kleidung, viele weben ihre Kleider auch selber, zu erwerben. Ist unsere Maya-Clara nicht suess?

Nous reprenons la route en sen inverse, vers l’est, pour passer au Honduras. Après avec été bloqués dans les embouteillages de Guatemala Ciudad un peu plus longtemps que prévu, nous inaugurons la série des nuits passées sur une aire de station service (c’est sûr, il y en aura d’autres!). Un peu bruyant évidemment, mais très sympa; partout dans le monde, les routiers sont sympas ! (même mes deux oncles préférés).
Nous faisons encore un petit arrêt très chouette dans un petit musée paléontologique qui explique bien pourquoi il n’y a pas de traces de dinosaures en Amérique Centrale (cette bande de terre qui relie l’Amérique du Nord et du Sud n’existait pas il y a encore 60 millions d’années), mais seulement des restes de mammifères, et entre autres des paresseux géants tout à fait impressionnants : Tobias et Clara en restent bouche bée, Yan me demande un cours d’anatomie comparée.
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Heute ist ausnahmsweise kein Schultag, dafuer aber Geologie und Paleontologie in einem kleinen Museum in Estanzuela, einer der letzten Tage in Guatemala.

Et notre tout dernier arrêt guatémaltèque sera encore pour un volcan, le modeste volcan d’Ipala (1600 m). Il abrite un petit lac de cratère, auquel on accède par une jolie randonnée (ça fait un bien fou de marcher !! c’est notre première vraie randonnée tous les 5 depuis bien longtemps, les parcs américains peut-être). Tobias ralouille un peu pour monter (il faut dire qu’il est globalement dans une période ralouille et met nos nerfs de parents à rude éprouve dans l’espace limité du Tioga) met est tout content de voir un lac de volcan “Dis Yan, l’eau elle va bouillir ?”.
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Im Krater von dem kleinen Vulkan “Ipala” (1600 m) liegt ein schoener See. Gut versteckt in dichter Vegetation, brennt zum Erntedank ein kleines Feuer, lokaler Brauch der Mayas, um auf ihre Art und Weise den zustaendigen Goettern zu danken.

Clara ne veut plus sortir de la petite grotte dans le flanc du cratère où une famille maya vient de faire un feu et des offrandes de fleurs et de maïs, “comme autrefois”. Elle se sent sereine. Nous aussi. Ce sera notre petit Atitlan miniature, rien que pour nous. Nous avons trouvé l’esprit du lac, et celui du Guatemala. Merci Ipala.

6 janvier 2014

Singeries, par les enfants pour leurs copains - Affenspielle, von den Kindern

Bonjour les copains. On espère que vous allez pouvoir regarder en classe ces videos qu'on a faites dans la forêt tropicale. Les films de bien aussi pour la classe de Tobias.

Au Belize et au Guatemala, nous avons vu beaucoup de singes. In Belize und in Guatemala haben wir viele Affen gesehen.

Les plus agiles et les plus joueurs sont les singes araignées ou ateles. Die SpinnenAffen spiellen sehr gerne und bewegen sich sehr schnell in den Baümen.

Les plus impressionnants sont les singes hurleurs, plus difficiles à observer : les mâles hurlent vraiment très fort pour marquer leur territoire, grâce à un os de la machoire spécial qui sert de caisse de raisonnacne.
Die BrüllAffen sich schwieriger zu sehen aber sehr impressiv: die männer brüllen extrem laut um zu zeigen, dass sie da bei ihnen sind, dank einem späzielle, Knochen im Mund.

Et pour le plaisir, un petit crocodile sous la pluie.

A bientôt,

Clara, Yan et Tobias

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6 janvier 2014

Noël dans la forêt tropicale du Peten

Der Text auf Deutsch kommt später, aber die Fotos sind schon legendiert.

Pour voir les photos en bonne définition, faites un clique droit de souris et “ouvrir dans une nouvelle fenêtre”.

Le phénomène de frontière est vraiment quelque chose d’extraordinaire. A priori une simple ligne artificielle dans un environnement continu, mais rien à faire, il suffit de la passer pour que les choses changent. L’administration change – nous quittons la douane avec une pile impressionnante de formulaires, qu’il nous a fallu quand même bien 3 heures pour obtenir… ; l’argent change – nous changeons nos dollars béliziens pour de poétiques Quetzals, au grand bonheur de Yan qui sent qu’il se rapproche de son but, apercevoir ce bel oiseau ; les gens changent – le type est à nouveau plus indien, les femmes portent de longues jupes colorées et des tuniques brodées ; la langue change – nous abandonnons cette fois définitivement l’anglais pour retrouver l’espagnol, au moins dans nos conversations courantes puisque les gens des villages entre eux parlent plutôt tzotzil, quechil ou un autre idiome maya ; la musique change aussi – différente de celle du Belize, caribéenne et anglophone, mais aussi complètement différente de celle du Mexique et de ses mariachis. Une impression domine, juste quelques kilomètres après la frontière : cette fois ça y est, nous sommes vraiment en Amérique Centrale !

Frontière / Grenze Belize-Guatemala   Santa Elena - Markt / Marché

Notre 1ere destination est Tikal, cité maya perdue dans la jungle. A vol d’oiseau, nous sommes tout proches de Palenque, une des grandes cités rivales de l’époque que nous avons visitée il y a 2 semaines déjà - entre les 2, la jungle du Peten, impraticable pour nous. Le site est absolument magique. Nous y arrivons en fin d’après-midi, nous n’en repartirons que le surlendemain – une fois payé le droit d’entrée, autant en profiter, nous ne nous en lassons pas ! Tikal combine un site archéologique majeur et une nature fantastique: coatis, dindes ocellées, singes araignées, toucans et perroquets se baladent au milieux des vieux temples mayas. Les parents – surtout Carine… - profitent donc pleinementTikal - Coatis des ruines – certaines ici sont vieilles de 2500 ans !!! – pendant que les autres sont à l’affut des animaux : un paradis familial, qui se prolonge jusqu’à la nuit puisque les coatis viennent jouer autour de la tente et que c’est depuis le camping ou presque qu’on fera les plus belles photos de toucans (2 variétés) et de perroquets.        Photo spéciale pour la MTroop, on a trouvé la version locale des racoons !
Tikal - Spinnen Affe / singe araignée  Tikal - Plaza grande / Haupt Platzt       Tikal - Templo II  Aracari, ein Art von Toukan Clara s'entraîne / Clara trainiert

Au petit matin ou au coucher du soleil, la forêt vierge à perte de vue depuis le sommet du temple IV restera pour l’amoureux des forêts qu’est Andreas un moment très fort.Tikal in dem tropischen Wald

Nous ressortons à peine du parc national pour aller nous poser sur la rive du lac Peten Itza pour passer Noel. Nous parquons le Tioga à coté du restaurant Mon Ami, et c’est donc en milieu francophone que nous passons le réveillon. Au menu, de la dinde évidemment, mais pas ocellée celle-là ! Et puis du pain, du “vrai” pain, notre premier bon pain depuis 4 mois – non Doudou, il ne vaut pas encore le tien, auquel nous pensons si régulièrement en avalant notre tranche de pain de mie le matin. Et encore des crêpes, au nutella en plus.  
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La magnifique dinde ocellée a-t-elle le même goût que la dinde tout court ? pas question d’essayer !   Die wunderschoene Tikal Truthan und ... Truthan zum essem am 24sten

Et puis surtout des amis avec qui papoter. Les Tobias et Clara accaparent Santiago et Patrick pour décharger en français leurs valises de souvenirs et d’expériences; Yan observe minutieusement les techniques de travail de bijouterie de Patrick, pour trouver la meilleure façon de percer les graines qu’il récolte dans la forêt depuis plusieurs semaines. A propos de graines, il y a justement juste à coté du resto un arbre à “colorinia”, ces superbes graines rouges pétants qu’il convoite; génial, il en fait un arbre de Noël spécial MaPaToClaYa. Avec un bel arbre comme ça, le Père Noël était obligé de passer. “Mais, ici aussi il vient avec ces rennes magiques?” demande Tobias; peut-être, ou peut-être que son traineau est tiré par un vol de perroquets…
Unser Weihnachtsbaum  Das Christkind ist gekommen !!  

Le 25 décembre nous réserve aussi un autre très beau cadeau familial : une balade dans la forêt tropicale, la découverte encore de nouveaux arbres (dont le ramon, qui produit des noix extrêmement nutritives utilisées par les Mayas) – de nouveaux types de moustiques aussi…-, et un moment magique d’observation des singes hurleurs au cœur de la forêt. Yan arrive même à trouver le ton – très guttural, pas très élégant je vous l’accorde – pour qu’un gros mâle lui réponde: dialogue génial !! jusqu’à ce que Yan se lâche dans une tirade plus mélodieuse et que Clara lui assène un catégorique “non, là il t’a pas compris”. Nous VIVONS la nature et c’est un moment précieux. Clôturé qui plus est par une baignade au coucher de soleil dans les eaux claires et tièdes du lac. Un très beau Noël !!
 Der brüllaffe brüllt Yan redet mit dem Affe

Lac PetenItza - Der Peten Itza See, wo wir Weihnachten verbracht haben

Après un court arrêt à Flores, petit îlot sur le lac PetenItza un peu trop touristique pour nous – nous apprécions bien davantage le fourmillant marché de Santa Elena, juste à côté – nous descendons plus au sud. Le stop à la Finka Ixobel, tant encensé par la majorité des voyageurs, ne nous emballe pas plus que ça; la faute à la pluie qui nous laisse peu de répit ? (vive le climat tropical de cette partie du pays…, nous sommes ici tout prêt de la frontière du Bélize et donc de la côte caraïbe); la faute peut-être aussi à l’armée de minuscules tiques qui nous assaillent – on en retrouvera pendant plusieurs jours, mais heureusement ils s’enlèvent très facilement.
les plantations de palmiers gagnent sur la forêt

Du coup du continuons rapidement notre descente vers la limite sud du Peten, administrativement le plus grand département du Guatemala mais surtout géographiquement une très vaste région de basses terres couvertes de forêt tropicale humide qui s’étend au nord au-delà de la frontière du Mexique. Et nous allons vérifier encore une fois que cette forêt-là est bien humide, mais plutôt pour en profiter : forcément avec la quantité de précipitations, il y a de belles grosses rivières ! Nous nous dirigeons donc vers Las Conchas, un site de cascades et bassins en aval de Seymuc Champey - nous avons fait une croix sur l’option d’aller jusque là-bas, pas raisonnable du tout avec notre Tioga pas 4x4 et compliqué sinon. Et effectivement, de l’eau il y en a !!! C’est assez rigolo de voir les petit panneaux d’indication “Nadar” – c’est à dire “nager” – qui pointent vers des bassins bouillonnants où le courant est carrément très fort. Peut-être qu’à la saison sèche … ? Pas grave, on arrive quand même à trouver un petit coin moins plus calme pour prendre une grosse douche sous une cascade. On économise la pompe à eau du Tioga…. (de toute façon le bac de douche est depuis longtemps transformé en bac à légumes).
 Las Conchas kräftige Wasserfälle  P1050725

Mais le top, ce sera quand même la cascade d’Agua Calientes, encore un peu plus au sud. Là, comme son nom l’indique, la douche est chaude, délicieusement chaude. Trop chaude même pour Tobias : “Non, je veux pas”; par contre les 4 autres ne veulent plus sortir. Alors, comme il y a plein de monde pour les vacances de fin d’années – peu de touristes étrangers mais beaucoup de guatémaltèques en familles – on papote; une chouette occasion de discuter avec des gens de la ville dans un cadre pas urbain du tout.

Aguas Calientes - Ein toller warmer Wasserfall Aguas Calientes

Et c’est aussi avec une famille de Guatemala Ciudad que nous passons le réveillon, au bord du lac Izabal : les Diaz sont des gens adorables, avec qui nous avons passé trois jours très paisibles dans le restaurant familial où ils se rassemblent pour la fin d’année. Ils nous ont choyé, et nous avons entamé la nouvelle année en partage d’amitié. Du coup même la pluie qui s’est mise à tomber à minuit pile poil nous a paru chaleureuse …

Die liebe Famillie, mit der wir 2014 angefangen haben Nous avons aussi découvert avec eux d’autres facettes du Guatemala, mais ça ce sera une autre histoire.

6 janvier 2014

Neujahrsgruesse 2014 – Une très heureuse année

 

Wir wuenschen zum neuen Jahr 2014 alles erdenklich Gute, Zufriedenheit, Freude, Liebe, Gesundheit und viele schoene Stunden im Rahmen eurer Freunde und Familie.

P1040712 
La tête de cochon mérite peut-être une petite explication pour les francophones : c’est la tradition autrichienne pour le réveillon du 31 décembre, et des petits cochons sont offerts en porte-bonheur pour l’année nouvelle.
Nous vous souhaitons donc une très belle année 2014, pleine de joies,
de découvertes, de rencontres, de sourirs, de rêves accomplis... bref, pleine de vie !

P1050661Un grand merci à ceux qui nous suivent pour tous vos messages qui nous font chaud au coeur.

Tobias, Clara, Yan, Carine et Andreas

4 janvier 2014

Belize: petit pays, grande diversité / Land einiger Rekorde

Text auf Deutsch ist unten.             
Nous profitons de cet article un peu décalé dans le temps pour vous souhaiter une très belle année, pleine de rêves accomplis.

Nous avons passé une semaine au Belize 16-22/12). Suffisamment pour traverser ce petit pays (seulement 23 000 km² – 1/20e de la France, et 300 000 habitants), pas tout à fait assez pour apprécier toute sa diversité.Le pays est pourtant enclavé entre le Mexique et le Guatemala, avec a priori le même paysage, mais rien à faire il est radicalement différent.

D’abord la langue; le Bélize est le seul pays d’Amérique centrale où la langue officielle est l’anglais, héritage du temps pas si lointain de la colonie anglaise – le pays n’est indépendant que depuis 1981 ! En pratique il s’agit souvent d’un mélange d’anglais, d’espagnol, et de créole. Assez bizarre à écouter, on s’y perd un peu. Mais Clara réactive très vite ses souvenirs d’anglais.

Autre grande différence, la population, dans l’ensemble très noire mais avec des communautés très différentes et toutes les teintes de peau, avec même une bonne dose asiatique – toutes les épiceries ou presque sont tenues par des Chinois. L’ambiance est différente dès la frontière passée, les gens sont plus ouverts, plus extravertis qu’au Mexique. Nous n’avons pas vraiment profité de la culture Garifuna - descendants directs d’esclaves, échappés d’un naufrage et installés depuis sur la côte du Belize et Guatemala - parce que la pluie nous a dissuadé d’aller sur la côte caraïbe, mais déjà les noirs très cool au bonnet rasta de Corozal ou Orange Walk, qui nous accueillent d’un chaleureux “hey, man”, nous rappellent fortement la Dominique.

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Par contre nous avons passé 2 jours très décalés, un peu hors du temps, chez les Mennonites de Spanish Lookout. Nous les avions croisés à Corozal et à Orange Walk, où ils viennent vendre leurs produits en ville ; les hommes portent un pantalon à bretelles et un chapeau à large bord, les femmes une longue robe et un foulard sur leur longue natte; se sont des agriculteurs blancs qui pratiquent une religion très puriste, continuent à parler le vieil allemand (les écoles gérées par la communauté enseignent en allemand !) et vivent plutôt à l’écart de la société. Mais à Spanish Lookout, pas question de refuser le progrès : ici les tracteurs ont bel et bien des pneus sur les jantes, contrairement aux pratiques de certaines communautés du pays (!!!), et le commerce d’engrais se porte bien. Tellement bien que ce village est carrément un monde à part à l’intérieur de Belize, et de fait gère une très grosse partie de l’économie du pays : routes larges impeccablement entretenues, gros 4x4 américains, et dans les garages toutes les pièces détachées impossibles à trouver ailleurs en Amérique centrale… Du coup nous en avons profité pour faire un check-up du Tioga, doublé d’une visite chez le médecin pour stopper une otite chez Yan et Tobias (trop de piscine au dernier camping du Mexique): il est plus facile de se faire comprendre précisément en anglais qu’en espagnol, et le diagnostique comme la prescription a été exactement le même que celui donné via skype par notre pédiatre française (encore merci Mme Bell); de toute façon il ne pouvait rien nous arriver, Les 10 Commandements trônaient dans la salle de consultation ! P1050313Euh, sommes-nous vraiment en Amérique centrale ?

Côté habitat, les maisons sont en général en bois, le plus souvent sur pilotis; pourquoi ? pour ça :

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Parce que de l’eau, il y en a ! Normalement la saison des pluies est sensée se terminer en novembre, mais cette année elle n’en finit plus de se prolonger. Beaucoup d’endroits sont inondées, des routes sont coupées parce que les ponts sont sous l’eau (d’où un grand détour par une piste pour arriver à Spanish Lookout, mais qui nous a fait traverser de beaux paysages). On est mouillé au moins une fois par jour, un peu tout est humide dans le Tioga. Mais il suffit de bien profiter des éclaircies et on s’en sort toujours pour sauver les journées. P1050284

Inconvénient d’un temps humide: moustikattack ! Pour la première fois il faut vraiment se protéger, vêtements longs et produits chimiques, pour limiter les attaques ; Andreas a ainsi fait sa bonne action de "don du sang” pas tout à fait volontaire… Mais bon, tant qu’ils ne transmettent pas de vilaines maladies ce n’est pas dramatique.

Avantage d’un temps humide : ça fait pousser les champignons. Expérience originale que de ramasser un plein panier de chanterelles, en maillot de bain à Noël sous les palmiers ! Hum, que l’omelette a été bonne, d’autant plus qu’on l’a partagée avec Simon et Angelika, 2 Suisses qui parcourent le même itinéraire que nous en sens inverse et avec qui on a échangé plein d’infos.

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Le Belize possède une biodiversité très riche.  Paradoxalement, nous avons apprécié comme introduction la visite du zoo, un zoo “correct”, pas trop glauque et qui nous a donné la possibilité d’observer quelques animaux locaux impossible à voir autrement, notamment des félins splendides (les enfants préparent un article spécifique). Mais évidemment c’est surtout la “vraie” nature qui a fasciné toute la famille. Tobias a passé des heures à observer les crocodiles de Morelet ; Yan a failli se faire greffer une paire de jumelles pour mieux distinguer les différentes espèces de perroquets et de toucans - l’endroit est connu des ornithologues, et nous avons fait quelques belles observations ; Andreas s’est laissé fasciner par l’incroyable diversité d’arbres – palmiers, fromager (ou arbre à kapok), acajou, anacardier (l’arbre à noix de cajou), guanacaste…. ; Carine a flashé sur les orchidées et les “hot lips”, fleurs sanguines au nom évocateur qui soignent les retours de couche ; et Clara a repéré au premier coup d’œil le bébé singe accroché au ventre de sa maman au Baboon Sanctuary, une très belle expérience où nous avons approché à les toucher les singes hurleurs qui vivent autour du village.

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Belize – Land einiger Rekorde

9 Wochen phantastisches Mexiko gehen seinem Ende zu, gerne waeren wir noch laenger geblieben, so viele Dinge gaebe es da noch zu entdecken, aber seitdem klar ist, dass unser Tioga im Juli in Bolivien, La Paz, an eine 4koepfige oesterreichische Familie zu uebergeben ist, scheint es wohl angebracht, den Troedelausflug nach Sueden, via Belize, fortzusetzen.

Belize ist in jeder Hinsicht eine grandiose Ecke im kleinen Mittelamerika. Endlich kann man wiedereinmal vernuenftig deutsch reden, viele alte deutsche Auswandererfamilien aus der Glaubensgruppe der Menonitten aus dem 14. Jhd. sind in den diversesten Dschungel- oder Bergdoerfern gruppiert. Darunter eines, Spanisch Lookout, das besonders clever und weniger puristisch als so manches Nachbardorf, die kommerziellen Zuegel des Landes in den Haenden haelt.  Eigene Erdoelpumpen, grandios ausgebautes Strassennetz, hervorragende Strom- und Wasserversorgung, Telekommunikation, landesweiter In- und Export. Eigentlich so etwas wie eine Unterregierung, 4000 Personen leben uebrigens nur in dieser Gemeinde, die nach aussen hin strikt verschlossen, dennoch sehr willkommend ist. Hochdeutsch wird in der Schule unterrichtet, danach nie mehr praktiziert, ausser es schneiden wieder mal ein paar so aliens wie unsereins auf, in den eigenen 4 Waenden wird plattdeutsch gesprochen, so wie es der norddeutsche Urvater und Glaubensbegruender Menon Simon vorgelebt hatte. Die Jungs verstehen es auf alle Faelle, mit ihren deutschen Urgenen fachgerecht umzugehen und sich das Leben mit gepflegtem Landschaftsbild und zuenftigem Essen zu verschoenern.

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Rieseniguane, Bruellaffen, Spinnenaffen (eigentlich Greifschwanzaffen), Jaguare, Krokodile, Tukane, Tapire, kreischende Papageien sind zum Grossteil in der freien Natur, ansonsten im ausschliesslich heimische Tiere beherbergenden Belize Zoo zu beobachten, wo uns einmal mehr intensiver Tropenschauer in die Knie gezwungen hat. Mehrmals taeglich ohne jeglicher Logik oder Regelmaessigkeit ueberrascht starker Niederschlag, der Wiesen und Felder tief unter Wasser setzt, Fluesse anschwellen und Verkehrsverbindungen unpassierbar werden laesst. Geduld, gekonnte Umleitungen und Fahrtechnik (gepaart mit angepasstem Fuhrwerk) helfen dabei weiter. So manche touristisch Attraktion faellt dabei sprichwoertlich ins Wasser, was auch keine Bedeutung hat, heimische Bauern, die ihre Felder aufgrund ungewohnt mehrmonatigen Hochwassers nicht bestellen koennen, flussnahe Restaurants die seit August ausser Betrieb stehen, habens dabei eine Stange schwerer.

Die Unmengen von Wasser, eigentlich ist die Haelfte vom Land (selbst wenn es nur ein Viertel so gross wie Oesterreich ist) ueberschwemmt, bedeuten gleichzeitig ein Volksfest fuer die Milliarden von Moskitos, alle Groessen, Formen und Farben sind recht, um an frisches europaeisches Blut zu kommen. Blutspende der vierten Dimension, wer sich im entscheidenden Moment, so circa die 6 Stunden nach Sonnenaufgang und die 6 Stunden vor Sonnenuntergang, geschweige denn in den schwuelen Naechten, nicht lange bekleidet, hat einfach verspielt, 100 Stiche innerhalb von 5 Minuten sind da keine Ausnahme, zum Glueck uebertragen die Teufeln im Moment keine Krankheiten. Zur Abwechslung gabs auch mal 100 Zeckenstiche innerhalb von 5 Minuten, da haelt nichteinmal good old Steiermark mehr mit!

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Wer genau schaut, kann ein Junges am Bauch der Bruellaffenmutter erkennen, erst spaeter so gegen 4 – 5 Monaten haengt sich das Kleine an den Ruecken, in wenigen Faellen selbst auf den des Vaters, sollte der nicht schon laengst ueber alle Baeume sein. Bruellaffen leben in Kleinfamilien von ca. 15 Individuen, in einem romantischen 4 Weibchen 1 Maennchen Verhaeltnis, wobei alte Bruellaffenmaennchen fuer Ordnung, Hierarchie und Zunft sorgen, vielleicht doch nicht so sexy wies zu Beginn noch aussah. Unvorstellbar lautes Schreien – Bruellen, ersetzt koerperliches Gezanke und Raufereien unter den Maennchen, da ihre Nahrung, Blaetter und Beeren, nicht ausreichend Energie zur Verfuegung stellt, vielleicht waere dies ein Ansatz, unter den Menschen mehr Ordnung und weniger Krieg reinzubekommen, geschimpft und gestritten wird so ja noch ausreichend.

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Den Beobachtungen nach erklaert sich einiges von selber, Genforschung und Stammbaumbiologie sind da voellig ueberfluessig. Die kleinen Kinder haengen nicht umsonst an den Muettern, der Trieb zum Klettern, Schwingen, Turnen und Kraxln kommt gewiss von unseren Vorfahren und Freunden, den Affen.

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Belize zeichnet sich mit seinen 300 000 Einwohnern vor allem mit farblich und kulturell gemischter Bevoelkerung aus. Von urspruenglichen Sklaven sind heute die Garifuna-Schwarze (die speziell die Straende bewohnen und Meister der Raggeemusik sind, Rasterkopf und Wollmuetze bei tropischsten Temperaturen, cool sein kennt keine Grenzen) noch vorhanden, ausgewanderte Norddeutsche (besagte Menonitten die an die heimische Ordnung erinnern), vorspanische Mayas (jede Menge huebsche Bienen …), klassisch wenig ansprechende Chinesen (die vor allem Kleingeschaefte betreiben) und diverse Mischformen, die wir innerhalb einer Woche geniessen durften, eigntlich viel zu kurz um nur irgendeine Meinung abgeben zu koennen. Auch hier waeren wir gerne laenger geblieben, nur die Kombination staendige Feuchtigkeit-Moskitos-Unpassierbarkeit der Wege zeigen den Weg Richtung Guatemala an, den wir nun schon  seit 2 Wochen verfolgen.

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Extrem freundliche Leute, absolute Sicherheit, abwechslungsreiche Kulturen, Tropenvegetation vom Feinsten, englische Sprache als Amtssprache, was zwischendurch auch ganz gut tut, deutsch-heimische Kueche und hautnahe Tiererlebnisse – lange und gerne werden wir an diesen viel zu kurzen Abstecher nach Belize zurueckdenken.

Tropische Gruesse aus dem feuchtfroehlichen Mitellamerika wuenschen euch

Mapatoclaya

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