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MaPaToClaYa -1 an en Amérique latine

4 février 2015

L’hiver en blanc

Hiver 2014: tout en vert, tout en chaude humidité sous les latitudes tropicales.
Hiver 2015: après la pluie vient enfin la neige, et d’un coup tout est blanc, blanc, blanc. Heureusement que les oiseaux viennent chercher un peu de réconfort (entendez par là des graines) dans le jardin pour donner quelques couleurs.

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La maison à mis son bonnet blanc, comme la grange des voisins

02022015-DSC_0617 Le village tout entier semble sommeiller son son édredon de flocons

 

02022015-DSC_0608    02022015-DSC_0607 Depuis le balcon, la vue sur le voisinage s’ourle peu à peu d’un feston de glace.

 

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Les enfants en profitent tant qu’ils peuvent. Après toute un journée passée dehors, il n’y a pas moyen de les faire rentrer, ils restent encore à creuser des igloos ou améliorer leurs figures de style. Ils ne semblent jamais sentir le froid, eux qui étaient pourtant l’an dernier à la même époque tous les jours ou presque en maillot de bain (seule Carine se dit en superposant pull et doudoune qu’elle a bien perdu l’habitude en une seule petite année…).

 

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Du coté des oiseaux, certes il y a moins d’espèces à observer ici qu’au Honduras, Costa Rica, Equateur ou Pérou, surtout au cœur de l’hiver. Mais celles qui restent sont fidèles et viennent chaque jour colorer le blanc du jardin : chardonnerets en bande, bouvreuils en couple (ici le mâle) ou pic épeiche solitaire, chacun sa stratégie pour venir faire ses réserves de graines.
Toujours pour notre plus grand bonheur !

Les MaPaToClaYa sous la neige

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4 janvier 2015

Une dernière frontière - Grenzen und Horizonte

Déjà 4 mois que nous sommes de retour en France, 4 mois que nous vous avions promis les articles de nos dernières étapes. Oui mais voilà, entre temps la vie “d’ici” a repris son cours, qui court.. Nous profitons donc de la trêve de Noel pour repartir, par le texte et les photos, en Bolivie.

Au lendemain de notre dernier jour au Pérou sur les rives du Titicaca, nous avons comme prévu retrouvé à la frontière Christoph, le père de la famille qui nous achète le Tioga. Pour ce passage de flambeau, nous avons connu des frontières plus calmes: vendredi, c’est jour de marché et des milliers de Boliviens viennent vendre leurs produits, moins chers que les mêmes produits péruviens, dans un chaos bon enfant mais néanmoins chaotique. Pour nous c’est une façon assez emblématique de passer notre dernière frontière, pour Christoph c’est un beau baptême du feu. Remarquez, c’est plutôt le fait de devoir prendre le volant au milieu d’une foule compacte qui est impressionnant, parce qu’administrativement parlant, rien de compliqué: Andreas passe la douane péruvienne avec les papiers du Tioga à notre nom – nous voilà officiellement sortis -, 10 minutes plus tard Christoph passe la douane bolivienne avec des papiers à son nom – le voilà officiellement entré.

Reisen darf man auch, ohne vor Ort zu sein, in Gedanken wohl fuer ewig mit dieser einjaehrigen Familientour beschaeftigt, verarbeiten wir erst jetzt die letzten Eindruecke fuer euch, um aus Peru ins vorlaeufig letzte Land, Bolivien einzureisen. Christoph, Familienvater der stolzen Tiogauebernehmer, hat sich die Muehe angetan, um am Vorabend von La Paz kommend nach Peru auszureisen, um am naechsten Tag, mit seinen Tiogafahrzeugpapieren, als stolzer Besitzer wieder nach Bolivien zurueckeinzureisen. Kein Grenzbeamter wuerde unnoetige Fragen stellen, so einfach es theoretisch klingt, so einfach verlaeuft praktisch auch die Fahrzeuguebergabe, nur das Steuer ueberlasse ich Christoph noch nicht, zu chaotisch ist die Grenzdurchfahrt von Aguadero, zudem heute Markttag ist, und eigentlich die Grenze fuer Fahrzeuge unpassierbar waere, bei uns Nichtwissenden druecken sie anscheinend ein Auge zu.

        25072014-DSC_0804     25072014-DSC_0798                                                 Une frontière Pérou/Bolivie un peu cahotique - Eine kahotische Grenze

C’est désormais lui le chauffeur. Après 11 mois 1/2 au volant de notre Tioga, Andreas doit se faire au rôle de passager pour les 100 km qui nous reste à parcourir jusqu’à la Paz.

En chemin, puisque nous passons devant, nous faisons un stop à Tiwanaku, LE grand site pré-colombien de Bolivie. Mais c’est vraiment parce que nous passons devant. Même si ce site raconte une histoire différente, en venant de la région de Cusco il a du mal à retenir notre attention et je n’essaie même pas de motiver Andreas et les enfants pour une visite. Je me fais donc toute seule un petit plaisir archéologique.

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                                                                                                                         Tiwanaku, Bolivia

Et puis voilà La Paz. La fin de notre aventure motorisée. C’est là que nous abandonnons notre fidèle Tioga, en de29072014-DSC_0862 bonnes mains certes mais avec un sérieux pincement au cœur. Qui l’eu cru un an plus tôt, alors que nous n’avions absolument aucune expérience de camping-car et que nous peinions à nous persuader que c’était une bonne façon de voyager ? Au final, après 12 pays traversés, quelques 30.000 km avalés, et surtout, surtout, tant de belles rencontre en chemins et de nouveaux amis à retourner visiter (un jour ?) il nous paraît clair qu’un gros véhicule n’est pas, comme nous l’avions craint, un frein pour aller à la rencontre des gens.
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                    12 pays traversés, d’une Amérique à l’autre

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12 Monate, 12 Laender, einen Haufen Kilometer, ohne einen Moment bereut zu haben, und schon gar nicht den Entschluss, jemals losgefahren zu sein. Das Leben ist insgesamt ein Reise, zu anderen, zu sich selber. Und so verstehen auch wir diesen Moment, viele andere Leute kennengelernt zu haben, die uns die Reise versuessten, sich selber besser kennengelernt, und vor allem eine sehr intensive Familienzeit genosssen zu haben. Unzaehlige Eindruecke fuer ein ganzes Leben lang! Wir sind sehr froh, dass unser treuer Wegbegleiter, der uns diese Art der Reise ueberhaupt erst ermoeglichte, der Supertioga aus Kalifornien, in den Haenden von Astrid&Christoph, Io und Linus, wohl behuetet und gut aufgehoben ist. Auch sie werden den Schutz dieses tollen Familienfahrzeug bis ins Grenzenlose geniessen duerfen. Viel Spass und Erfolg auf Euren Wegen. www.bieros.at

Passage de témoin, non, passage de Tioga: un trait d’union pour quelques jours entre nos deux familles. Astrid, Christoph, Io et Linus prennent la suite, c’est chouette de savoir que le Tioga va continuer à profiter à du monde, à apporter le plaisir du voyage. Vous pouvez les suivre sur leur site www.bieros.at .

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Le Tioga vidé, la carte de notre itinéraire a été découpée; elle rentre juste dans nos sacs de voyage pour le retour en avion.

Mais avant ce retour final, il nous reste encore deux semaines pour découvrir, sac aux dos cette fois, un peu de Bolivie.

Ganz am Anfang der Tour, im Norden Kalifoniens, hat ein groesseres Schlagloch sein erstes Opfer gefordert: Die verspiegelte ?! Kastentuere der Innenausstattung. Der Rahmen war von Hand nicht zu reparieren, der Spiegel, der zum Glueck ganz blieb, war ein willkommenes Gastgeschenk fuer eine mexikanische Familie. Als Tuerersatz war kurzerhand eine einheitlich braune Spanplatte montiert, die ihre Eintoenigkeit dank Carines kuenstlerischer Ader nicht lange beibehielt. Sehrbald waren die Umrisse der beiden Amerikas skizziert, die Ozeane bemalen, die einzelnen Laender aufgerissen und die Reiseroute mitaufgestrichelt. Wir konnten uns in La Paz von dieser sehr individuell gestalteten Kastentuere einfach nicht trennen, in einem Glaserfachgeschaeft wurde wir in allerletzter Sekunde noch fuendig, um eine neue Spanplatte als Ersatz aufzutreiben, um unsere Tuere, die nun vielmehr als eine Tuere war, vielmehr ein lebendiger Atlas, in 3 Teile zu schneiden. Somit passt auch eine Kastentuere ins Reisegepaeck, und wer die Karte live sehen moechte, ist herzlichst zu uns nach Jarsy eingeladen. Tausende Geschichtln und Bilder gibts zu berichten und zu besprechen, wir freuen uns ueber euer Interesse!

En ce début janvier, nous en profitons pour vous souhaiter une belle et bonne année 2015, pleine de découvertes et de rencontres, de grands et de petits bonheurs dénichés au quotidien.

MaPaToClaYa

 

8 août 2014

Alles hat ein Ende ...

nur die Reise wird in uns allen noch lange fortleben.

Innerlich hat jeder von den drei groesseren weinend Abschied genommen, wohlwissend, dass es eine Fortsetzung geben wird. Die  beiden juengsten Abenteurer geniessen jeden und auch die letzten Momente, freuen sich aber schon enorm auf ein Wiedersehen mit ihren Freunden, Familie und Lokita, ihrer Hauskatze. In bewundernswerter Leichtigkeit passten sich die Kinder an alle Reiseumstaende, Klimazonen und Beschraenkungen an. Urwald und Tropenklima, Wueste und Hitze, Andenriesen und Kaelte, endlose Schotterstrassen in Schrittgeschwindigkeit, absturzgefaehrdete Bergstrassen, verschiedenste Kuechen Lateinamerikas, wobei alle eine gewisse Schwaeche fuer die mexikanische Kueche entwickelten, alte Steine aus vorkolumbianischen Zeiten ... und die neue Familienbeschaeftigung, der Vogelbeobachtung, nachdem die Hasen- und Huehnerzeit vorbei bzw. noch nicht im Gange ist.

Hut ab vor dem grossen Durchhaltevermoegen der 3 Kinder, die in diesem Jahr zu ganz tollen Geschwistern zusammengewachsen sind. Als Eltern sind wir froh, und waren davon schon immer ueberzeugt, sie ein Jahr in die Schule fuers Leben geschickt zu haben. Man muss kein Soziologe sein, um das Verhalten von vielen speziell westlichen Erwachsenen, die 20 oder mehr Jahre in der Schule waren, als voellig am Ziel vorbeigeschossen zu erklaeren.

Aussteiger, Hobbyabenteurer, Nichtstuer, so wuerden wir uns selber nicht einschaetzen, aber sehr froh, ein Jahr erlebt und gelebt zu haben.

Die familiaere Naehe in der angeblichen Enge eines Wohnmobils ausgehalten zu haben, hat nichts mit Zwang oder Notwendigkeit zu tun, sondern ist eine bleibende Erfahrung, dass auch luxusgeschaedigte Westler ein einfaches respektables Dasein fuehren koennen, noch um vieles komfortabler, als der Grossteil der lokalen Bevoelkerung.

Keine Statistiken ueber gefahrene Kilometer oder weltbekannte Touristenattraktionen, wir bedanken uns innerlich bei all den netten Menschen, die und auf diesem langen Weg , weit von zuhause entfernt, aber einen Schritt mehr zu uns selber, begleitet haben. 

Hut ab vor all den Bevoelkerungen, die unter schwierigen und einfachen Umstaenden um ihr taegliches Ueberleben kaempfen muessen und auf ihre Weise zum persoenlichen Glueck finden.

 

Hut ab vor unserer Mutter Erde, die uns eine so abenteuerliche Reise ermoeglichte und sich nach wie vor, trotz aller Grausamkeiten, die ihr taeglich angetan werden, fuer uns alle dreht, wie lange noch?

In 5 Tagen ist der offizielle Teil vorbei, hat uns Frankreich wieder, das wir als solches nie verlassen haben, das uns ueberhaupt erlaubte, auf Tour zu gehen, auf das wir uns selbstverstaendlich wieder freuen, das uns aber veraendert wiedersehen wird.

Einige Reiseartikel sind noch im Kommen, in persoenlichen Gespraechen koennt ihr gerne all das erfahren, was in besagten Artikeln nie ruebergekommen ist.

Danke an jene, die in ihren Nachrichten bildlich bei uns waren. Danke an alle, die uns in Gedanken begleiteten, deren Hektik und Schnelllebigkeit keine Zeit fuer ein kurzes Lebenszeichen zuliessen, wir freuen uns, euch wiederzusehen, um dieses, bestimmt nicht einmalige Familienerlebnis mit euch teilen zu duerfen.

In Liebe

Mapatoclaya

 

 

 

 

8 août 2014

Une larme et un sourire

Oups, les redacteurs du bog ont encore pris du retard. Des journées trop bien remplies, trop intenses en découvertes et en emotions ; même si nous sommes sensés avoir tout notre temps, les journées  n'ont toujours que 24h et la séance informatique est par nous souvent reléguée à la 24eme...

Bref, depuis Cusco il nous reste à vous raconter l altiplano péruvien,  le lac Titicaca et les îles flottantes Uros, le passage de la frontière bolivienne où nous attendait Kristoff qui nous a acheté le Tioga, les jours passés avec sa famille à La Paz dans le superbe appartement qu' ils avaient loué pour demarrer leur séjour en Amerique du Sud.

Et voilà,  depuis une semaine notre fidele Tioga a changé de main; il va continuer la route avec Kristoff, Astrid, Io et Linus, et nous voilà devenus simples backpackers (voyageurs sac audos ). C est une autre  forme de voyage pour terminer, peut etre une porte ouverte vers une prochaine aventure?

Après un petit détour par Sorata pour revoir de près l Illampu -Nico, Astrid, l'hôtel Residential Sorata sur la place du village n'a pas bougé,  quoiqu' un peu defraichit - nous sommes descendus profiter un peu de la chaleur des basses terres. 3 jours fantastiques dans la plaine amazonienne, des animaux à foisons, des oiseaaux évidemment, nous terminons merveilleusement notre periple latino americain.

Et ce soir,à lheure de rentrer sur La Paz pour prendre l'avion,  nous avons un oeil qui rit et un oeil qui pleure, le coeur narrive pas complètement à se décider. Les 2 yeux de Yan etaient même bien pleins de larmes en quittant Morgan, notre guide passionné doiseaux comme lui avec qui il s'est si bien entendu. Mais maintant que le processus du retour est enclenché,  l impatience nous gagne. 

Apres deux petits arretsà Santa Cruz et Buenos Aeres, nous serons à Chamonix le 14 août.  L atterrissage à Jarsy nest prevu que quelques jours plus tard. Les derniers articles du blog risquent d arriver au compte goutte, au gres des connexions des aéroports. 

On se réjouit de vous revoir TRES bientôt,

Carine et les PaToClaYa

 

5 août 2014

De Cusco au lac Titicaca, tout est beau – Wunderbares Suedperu

19-24/07/2014

Nous serions bien restés un peu plus autour de Cusco, la région a beaucoup à offrir, mais les jours sont pour nous désormais comptés. Le 25, dans 5 jours nous devons être à la frontière pour retrouver Christoph, le papa de la famille qui nous achète le Tioga.

En route donc pour nos derniers jours à bord du camping-car. Avant de rejoindre le lac Titicaca, Andreas aimerait voir de plus près l’Ausangate. Nous bifurquons donc sur le route qui part vers l’est, vers l’Amazonie et et le Brésil – une route qui nous réserve encore de belles surprises. Dans tous les villages traversés, les femmes portent toutes leurs vêtements traditionnels, avec en particulier un chapeau très large tout en broderies et pompons: pas très pratique de notre point de vue si l’on considère le vent et le froid permanent – les hommes eux portent des bonnets de laine qui couvrent les oreilles – mais très élégant.

Cuzco ist bei weitem die schoenste Stadt Perus, wo, wie an den meisten Orten, wir sehr gerne laenger geblieben waeren, aber die Tioga-Uebernehmer-Familie aus Wien (ihr koennt ihre Abenteuer auf www.bieros.at verfolgen) wartet schon gespannt in La Paz, Bolivien, dass wir endlich auftauchen. Bunte Jahrmaerkte, wo die Landsbevoelkerung einmal woechentlich zum Einkauf anreist, Eisberge und so wie immer jede Menge freundliche Leute, und eine gut ausgebaute Strasse Richtung Urwald und danach Brasilien, das sich auf dieser Reise –leider – nicht mehr ausgeht. Ab Ende Juli ist Schluss mit Tioga-Komfort.

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Le marché de Ocongate est on ne peut plus coloré – viel traditionelle Kleidung auf den Bauernmaerkten

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Les femmes font toutes leurs activités, même les grosses manutentions, avec leur éternel baluchon sur le dos, qui abrite autant les courses de la journée que les enfants. Die Frauen trennen sich nur selten von ihren Tragetuechern, die fuer Kinder, Einkaeufe, Kleintiere, Baumaterialen, Garten- und Hofarbeiten unverzichtbar sind.

Par contraste avec Cusco, la vallée est extrêmement peu touristique. Elle est pourtant magnifique avec l’Ausangate qui trône quand il veut bien se dégager. Nous montons jusqu’au col, à 4200m, qui redescend de l’autre côté jusqu’à l’Amazonie. Quelle tentation de suivre la route pour basculer de ce côté-là… mais non, pas cette fois.  Nous faisons juste une pause au col avant de rebrousser sagement chemin. A ce fameux col il y a une maison, une seule, dans l’austérité de ce paysage presque purement minéral. Dès que nous arrêtons le Tioga trois enfants en sortent. Le premier porte une paire de botte en caoutchouc, le deuxième des basquets tellement trop grandes qu’il les perd à chaque pas, et la troisième des sandales bien trop petites. Tous sans chaussettes. Nous, nous accumulons les épaisseurs de polaires et doudounes, de chaussettes et de pantalons chauds avant de sortir les voir dans le vent glacial… S’en suit une rencontre toute simple, très forte. Nous invitons la maman et les enfants à venir boire un café et manger un biscuit dans le Tioga. Ils trouvent qu’il fait chaud, que c’est beau.
   “ - Et de quoi vivez-vous ici ?
     - Oh, vivemos, nada mas – nous vivons, c’est tout. “
Nous arrivons à comprendre qu’ils vendent la laine de leurs 20 alpagas. Nous repartons en leur laissant des oranges, quelques paires de chaussettes et une paire de basquets de Clara qui remplaceront juste bien les sandales de la plus jeune des filles. Ici au moins, nous savons qu’elles serviront.

A peine plus bas dans la vallée, Andreas déniche “au feeling” une piste toute neuve qui mène à un superbe lac glaciaire au pied de la cordillère Vilcanota. Le Tioga passe, tout doucement. Nous sommes les premiers touristes à atterrir ici. Les troupeaux d’alpagas n’ont pour concurrence que les oies sauvages.

21072014-DSC_0305        21072014-DSC_0282 Cordillera Vilcanota, die vom hohen Ausangate beherrscht wird. Im Vergleich zu Cuzco wenig touristisch, aber wunderschoen, Natur pur eben.

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“Andean Goose”, in den hohen Anden lebende Wildgaense,  teilen sich mit Llamas und Alpakas die Hochlandweideflaechen, wo nachts die Seen frieren und regelmaessig das bescheidene Gras unterm Schnee verschwindet. Au petit matin, les oies sauvages s’envolent devant le “petit” voisin de l’Ausangate, tandis que les alpagas broutent paisiblement l’herbe rase.

Après ce petit détour nous reprenons la route principale vers le sud. Nous arrivons progressivement vraiment sur l’altiplano – plateau d’altitude au sens littéral. Le paysage change, s’aplanit fortement, et les températures chutent. La nuit le bonnet devient indispensable et, pour la première fois, les vitres du Tioga sont toutes givrées le matin.

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“Altiplano” nennt man den Landschaftsstrich zwischen Suedperu, ueber Bolivien bis nach Nordargentinien. Im Schnitt auf circa 4000 m hoch gelegen, die Berge ragen noch weit darueber hinaus. Tagsueber mit der equatorialischen Sonne stark waermend herrschen nachts frostige Temperaturen. Trockenheit und starke Winde sind normal. Warum wir gerade diese Landschaft besonders gern haben?

22072014-DSC_0471Des grands espaces, de l’altitude, un climat sec et froid même si le soleil brûle dans la journées: des lieux où nous nous sentons bien. 

Sur les conseils de Steve et Gilly, qui sont passés il y a peu, nous nous arrêtons pour la nuit dans le canyon de Tilajani. Un grand merci pour le tuyau, l’endroit est magique mais nous serions passés à côté faute d’information. A quelques kilomètres de la grande route sur une très bonne piste – wouahou, on a roulé à 50km/h ! – on retrouve un peu l’ambiance de l’ouest américain, avec en plus des volées d’ibis qui nichent dans les falaises et des tombes (pré-incas ?) dans lesquels on trouve encore les os – les pilleurs n’ont laissé que ça. Voilà encore un endroit où nous serions bien restés un peu plus – Yan n’aura pas eu sa photo d’ibis au nid – mais le 25 approche, et nous ne sommes toujours pas au lac.

 22072014-DSC_0372 22072014-DSC_0438 22072014-DSC_0444  22072014-DSC_0454
Il faut passer un gué pour accéder au cœur de ce sanctuaire naturel. Wunserschoene Canyon Tilajani

Notre prochaine étape nous amène bien au bord d’un lac, mais toujours pas le Titicaca. Juste après la traversée chaotique de Juliaca – en règle générale au Pérou ville ou village rime avec chaos en terme de route, mais à Juliaca cela atteint des sommets – le site de Silustani est un havre de paix. Les chulpas, tombeaux de pierre pré-incas tout en hauteur, sont un beau prétexte à venir visiter cet endroit aux couleurs si intenses, superbement situé sur les hauteurs du lac Umayo.

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Graeber von Silustani am Umayosee in der Naehe von Puno, letzter groesseren Stadt Perus, wieder eine gelungene Kombination aus Archeolo- und Orniithologie.

   22072014-DSC_0562     22072014-DSC_0571

Sur le parking du site, nous passons la nuit en compagnie de Katrin et Mandfred, d’autres voyageurs en véhicule qui remontent du sud. Ce sont eux qui vont nous donner la clé pour une très belle excursion sur les îles flottantes du lac Titicaca (enfin lui), où nous hésitions à aller par crainte de la sur-affluence touristique. En suivant leur conseil nous traversons Puno pour aller trouver directement Gilbert sur la rive du lac. Avec sa femme et sa fille, il nous emmène dans sa barque jusqu’à santa Maria, “son” île de l’archipel Uros. Vous avez certainement déjà vu un reportage sur ces constructions stupéfiantes. On n’ose pas vraiment le dire, mais… c’est encore mieux en vrai.
Pour échapper aux Incas qui envahissaient la région, le peuple Uros a fui sur le lac. Vivant d’abord sur des bateaux de joncs, ils ont petit à petit amélioré leurs “maisons flottantes” en utilisant les racines entremêlées des joncs pour constituer des plateformes qui se sont agrandies au point de devenir de petites îles.

Schwimmende Inseln aus Schilf, urspruenglich aus Noeten durch die Inkaverfolgungen erfunden, dienen heute nach wie vor fuer circa 2000 Menschen als Behausung, wovon der Grossteil durch Touristenbesuche ueberlebt. Jedes Einzelteil, bis auf die Kochstelle, besteht aus Schilf, der auch vielen Wassertieren Schutze und Nahrung bietet. Yan suchte und fand seine endemische Titicacagrebe, worauf er sehr stolz ist. Vielen Dank an Katrin und Manfred, deutsche overlander, die uns diesen Tipp gegeben hatten.

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Mais ou est donc le lac ? Il disparaît sous les étendues de “totora”, les roseaux dont sont faites les îles. Il faut connaître les canaux libre pour naviguer jusqu’aux îles.
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Chaque île regroupe une ou plusieurs familles, avec les habitations (rectangulaires) et les chambres de stockage (rondes); si une discorde apparaît, rien de plus simple pour régler le conflit, on scinde l’île !
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Difficile de savoir si les îles sont toujours véritablement habitées ou seulement entretenues pour les touristes… Mais ici, le monde que rassemble une grande réunion communale semble attester de la vie de l’archipel; le parking (de bateaux évidemment) affiche complet).

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Habitations traditionnelles Uros / On voit à droite l’épaisse couche de racines de joncs qui forme la base flottante de l’île.
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Gilbert, sa femme et sa fille. Merci sur cette belle balade très personnelle dans votre univers flottant.

24 juillet, notre dernier jour avec le Tioga. Nous rêvons d’une journée tranquille au bord du lac, avec de belles vues sur les montagnes boliviennes. Mais voilà, nous sommes toujours en voyage, et le voyage nous tiendra jusqu’au bout. La jolie piste que nous avions vue sur la carte, qui semblait nous amener rapidement au bord de l’eau à l'écart de la grande route, n’en finit pas de se prolonger dans une plaine plate, plate, plate et sèche. Nous nous arrêtons pour casser la croûte dans un petit village, attirés par le rouge des uniformes d’une troupe d’enfants: dans quelques jours (le 28) c’est la fête nationale du Pérou, et aujourd’hui c’est le jour du défilé des écoles. Tout le monde parade consciencieusement au pas, en portant haut les couleurs du pays, au son de la fanfare locale (qui ne joue pas si mal qu’on aurait pu le croire). Désolés, monsieur le maire, si nous avons un peu perturbé le défilé…. C’est que nous avons été l’attraction majeure du jour, surtout Clara.
    “- On n’a jamais vu de touristes ici.
     - Pourquoi tu t’es peint les cheveux ?
     - Pourquoi tu as des yeux grands comme un chat ?”
Nous ne sommes pourtant qu’à 50km de la très touristique ville de Puno…

Letzter Tioga-Reisetag, auf der Suche nach einem erwuerdigen Stellplatz am Titicacasee. In einem der zahlreichen Landsdoerfer bereiten sich alle Schulkinder fuer die kommenden Nationalfeiertagsumzuege vor. Die Gemeinderaete und Schullehrer versichern uns, dass in ihrem Dorf noch niemals so hellhaeutig und blonde Auslaender vorbeigekommen sind, und schon gar nicht in so einem Fahrzeug, nur die Piste ist noch nicht zu Ende, und der See noch einiges weg, aber mit viel Ausdauer und Willen kommen wir dennoch dahin, wohin wir wollen. Eine be-lohnende Aussicht auf den See und die Eisriesen der bolivianischen Cordillera Real.

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Finalement, après encore un peu de persévérance sur la piste, nous atteignons le bord de l’eau, juste à temps pour profiter avec la belle lumière de la vue sur les sommets Boliviens, de l’autre côté du lac.
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Pour l’après-midi tranquille à commencer le rangement du Tioga, c’est raté. Et alors ? Nous avons vécu une vraie dernière journée de VOYAGE. Jusqu’au bout. Nous sommes maintenant prêts à céder notre maison roulante et à poursuivre pour nos deux dernières semaines le périple sacs au dos. Une nouvelle expérience pour terminer, c'est aussi une porte ouverte pour les enfants vers une autre forme de voyage.

Ab morgen, Stichtag 25. Juli, seit Monaten mit den neuen Abenteurern vereinbart, wirds keine Tiogaabenteuer mehr geben, ein paar Tage zum Saeubern und Richten des Fahrzeugs sollten reichen, um die Reise mit dem Rucksack fortzusetzen. Somit sehen die Kinder auch, wie man auf diese Weise unterwegs sein kann, denn gerade in den letzten Wochen hatten sie unzaehlige junge Reisende mit Rucksaecken kennengelernt. Die Abenteuer gehen weiter!

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5 août 2014

De Cusco au lac Titicaca, tout est beau – Wunderbares Suedperu

19-24/07/2014

Nous serions bien restés un peu plus autour de Cusco, la région a beaucoup à offrir, mais les jours sont pour nous désormais comptés. Le 25, dans 5 jours nous devons être à la frontière pour retrouver Christoph, le papa de la famille qui nous achète le Tioga.

En route donc pour nos derniers jours à bord du camping-car. Avant de rejoindre le lac Titicaca, Andreas aimerait voir de plus près l’Ausangate. Nous bifurquons donc sur le route qui part vers l’est, vers l’Amazonie et et le Brésil – une route qui nous réserve encore de belles surprises. Dans tous les villages traversés, les femmes portent toutes leurs vêtements traditionnels, avec en particulier un chapeau très large tout en broderies et pompons: pas très pratique de notre point de vue si l’on considère le vent et le froid permanent – les hommes eux portent des bonnets de laine qui couvrent les oreilles – mais très élégant.

Cuzco ist bei weitem die schoenste Stadt Perus, wo, wie an den meisten Orten, wir sehr gerne laenger geblieben waeren, aber die Tioga-Uebernehmer-Familie aus Wien (ihr koennt ihre Abenteuer auf www.bieros.at verfolgen) wartet schon gespannt in La Paz, Bolivien, dass wir endlich auftauchen. Bunte Jahrmaerkte, wo die Landsbevoelkerung einmal woechentlich zum Einkauf anreist, Eisberge und so wie immer jede Menge freundliche Leute, und eine gut ausgebaute Strasse Richtung Urwald und danach Brasilien, das sich auf dieser Reise –leider – nicht mehr ausgeht. Ab Ende Juli ist Schluss mit Tioga-Komfort.

 20072014-DSC_0160    20072014-DSC_0163a
Le marché de Ocongate est on ne peut plus coloré – viel traditionelle Kleidung auf den Bauernmaerkten

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Les femmes font toutes leurs activités, même les grosses manutentions, avec leur éternel baluchon sur le dos, qui abrite autant les courses de la journée que les enfants. Die Frauen trennen sich nur selten von ihren Tragetuechern, die fuer Kinder, Einkaeufe, Kleintiere, Baumaterialen, Garten- und Hofarbeiten unverzichtbar sind.

Par contraste avec Cusco, la vallée est extrêmement peu touristique. Elle est pourtant magnifique avec l’Ausangate qui trône quand il veut bien se dégager. Nous montons jusqu’au col, à 4200m, qui redescend de l’autre côté jusqu’à l’Amazonie. Quelle tentation de suivre la route pour basculer de ce côté-là… mais non, pas cette fois.  Nous faisons juste une pause au col avant de rebrousser sagement chemin. A ce fameux col il y a une maison, une seule, dans l’austérité de ce paysage presque purement minéral. Dès que nous arrêtons le Tioga trois enfants en sortent. Le premier porte une paire de botte en caoutchouc, le deuxième des basquets tellement trop grandes qu’il les perd à chaque pas, et la troisième des sandales bien trop petites. Tous sans chaussettes. Nous, nous accumulons les épaisseurs de polaires et doudounes, de chaussettes et de pantalons chauds avant de sortir les voir dans le vent glacial… S’en suit une rencontre toute simple, très forte. Nous invitons la maman et les enfants à venir boire un café et manger un biscuit dans le Tioga. Ils trouvent qu’il fait chaud, que c’est beau.
   “ - Et de quoi vivez-vous ici ?
     - Oh, vivemos, nada mas – nous vivons, c’est tout. “
Nous arrivons à comprendre qu’ils vendent la laine de leurs 20 alpagas. Nous repartons en leur laissant des oranges, quelques paires de chaussettes et une paire de basquets de Clara qui remplaceront juste bien les sandales de la plus jeune des filles. Ici au moins, nous savons qu’elles serviront.

A peine plus bas dans la vallée, Andreas déniche “au feeling” une piste toute neuve qui mène à un superbe lac glaciaire au pied de la cordillère Vilcanota. Le Tioga passe, tout doucement. Nous sommes les premiers touristes à atterrir ici. Les troupeaux d’alpagas n’ont pour concurrence que les oies sauvages.

21072014-DSC_0305        21072014-DSC_0282 Cordillera Vilcanota, die vom hohen Ausangate beherrscht wird. Im Vergleich zu Cuzco wenig touristisch, aber wunderschoen, Natur pur eben.

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“Andean Goose”, in den hohen Anden lebende Wildgaense,  teilen sich mit Llamas und Alpakas die Hochlandweideflaechen, wo nachts die Seen frieren und regelmaessig das bescheidene Gras unterm Schnee verschwindet. Au petit matin, les oies sauvages s’envolent devant le “petit” voisin de l’Ausangate, tandis que les alpagas broutent paisiblement l’herbe rase.

Après ce petit détour nous reprenons la route principale vers le sud. Nous arrivons progressivement vraiment sur l’altiplano – plateau d’altitude au sens littéral. Le paysage change, s’aplanit fortement, et les températures chutent. La nuit le bonnet devient indispensable et, pour la première fois, les vitres du Tioga sont toutes givrées le matin.

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“Altiplano” nennt man den Landschaftsstrich zwischen Suedperu, ueber Bolivien bis nach Nordargentinien. Im Schnitt auf circa 4000 m hoch gelegen, die Berge ragen noch weit darueber hinaus. Tagsueber mit der equatorialischen Sonne stark waermend herrschen nachts frostige Temperaturen. Trockenheit und starke Winde sind normal. Warum wir gerade diese Landschaft besonders gern haben?

22072014-DSC_0471Des grands espaces, de l’altitude, un climat sec et froid même si le soleil brûle dans la journées: des lieux où nous nous sentons bien. 

Sur les conseils de Steve et Gilly, qui sont passés il y a peu, nous nous arrêtons pour la nuit dans le canyon de X. Un grand merci pour le tuyau, l’endroit est magique mais nous serions passés à côté faute d’information. A quelques kilomètres de la grande route sur une très bonne piste – wouahou, on a roulé à 50km/h ! – on retrouve un peu l’ambiance de l’ouest américain, avec en plus des volées d’ibis qui nichent dans les falaises et des tombes (pré-incas ?) dans lesquels on trouve encore les os – les pilleurs n’ont laissé que ça. Voilà encore un endroit où nous serions bien restés un peu plus – Yan n’aura pas eu sa photo d’ibis au nid – mais le 25 approche, et nous ne sommes toujours pas au lac.

 22072014-DSC_0372 22072014-DSC_0438 22072014-DSC_0444  22072014-DSC_0454
Il faut passer un gué pour accéder au cœur de ce sanctuaire naturel.

Notre prochaine étape nous amène bien au bord d’un lac, mais toujours pas le Titicaca. Juste après la traversée chaotique de Juliaca – en règle générale au Pérou ville ou village rime avec chaos en terme de route, mais à Juliaca cela atteint des sommets – le site de Silustani est un havre de paix. Les chulpas, tombeaux de pierre pré-incas tout en hauteur, sont un beau prétexte à venir visiter cet endroit aux couleurs si intenses.

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Graeber von Silustani am Umayosee in der Naehe von Puno, letzter groesseren Stadt Perus, wieder eine gelungene Kombination aus Archeolo- und Orniithologie.

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Sur le parking du site, nous passons la nuit en compagnie de Katrin et Mandfred, d’autres voyageurs en véhicule qui remontent du sud. Ce sont eux qui vont nous donner la clé pour une très belle excursion sur les îles flottantes du lac Titicaca (enfin lui), où nous hésitions à aller par crainte de la sur-affluence touristique. En suivant leur conseil nous traversons Puno pour aller trouver directement Gilbert sur la rive du lac. Avec sa femme et sa fille, il nous emmène dans sa barque jusqu’à santa Maria, “son” île de l’archipel Uros. Vous avez certainement déjà vu un reportage sur ces constructions stupéfiantes. On n’ose pas vraiment le dire, mais… c’est encore mieux en vrai.
Pour échapper aux Incas qui envahissaient la région, le peuple Uros a fui sur le lac. Vivant d’abord sur des bateaux de joncs, ils ont petit à petit amélioré leurs “maisons flottantes” en utilisant les racines entremêlées des joncs pour constituer des plateformes qui se sont agrandies au point de devenir de petites îles.

Schwimmende Inseln aus Schilf, urspruenglich aus Noeten durch die Inkaverfolgungen erfunden, dienen heute nach wie vor fuer circa 2000 Menschen als Behausung, wovon der Grossteil durch Touristenbesuche ueberlebt. Jedes Einzelteil, bis auf die Kochstelle, besteht aus Schilf, der auch vielen Wassertieren Schutze und Nahrung bietet. Yan suchte und fand seine endemische Titicacagrebe, worauf er sehr stolz ist. Vielen Dank an Katrin und Manfred, deutsche overlander, die uns diesen Tipp gegeben hatten.

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Mais ou est donc le lac ? Il disparaît sous les étendues de “totora”, les roseaux dont sont faites les îles. Il faut connaître les canaux libre pour naviguer jusqu’aux îles.
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Chaque île regroupe une ou plusieurs familles, avec les habitations (rectangulaires) et les chambres de stockage (rondes); si une discorde apparaît, rien de plus simple pour régler le conflit, on scinde l’île !
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Difficile de savoir si les îles sont toujours véritablement habitées ou seulement entretenues pour les touristes… Mais ici, le monde que rassemble une grande réunion communale semble attester de la vie de l’archipel; le parking (de bateaux évidemment) affiche complet).

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Habitations traditionnelles Uros / On voit à droite l’épaisse couche de racines de joncs qui forme la base flottante de l’île.
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Gilbert, sa femme et sa fille. Merci sur cette belle balade très personnelle dans votre univers flottant.

24 juillet, notre dernier jour avec le Tioga. Nous rêvons d’une journée tranquille au bord du lac, avec de belles vues sur les montagnes boliviennes. Mais voilà, nous sommes toujours en voyage, et le voyage nous tiendra jusqu’au bout. La jolie piste que nous avions vue sur la carte, qui semblait nous amener rapidement au bord de l’eau, n’en finit pas de se prolonger dans une plaine plate, plate, plate et sèche. Nous nous arrêtons pour casser la croûte dans un petit village, attirés par le rouge des uniformes d’une troupe d’enfants: dans quelques jours (le 28) c’est la fête nationale du Pérou, et aujourd’hui c’est le jour du défilé des écoles. Tous le monde consciencieusement au pas, en portant haut les couleurs du pays, au son de la fanfare locale (qui ne joue pas si mal qu’on aurait pu le croire). Désolés, monsieur le maire, si nous avons un peu perturbé le défilé…. C’est que nous avons été l’attraction majeure du jour, surtout Clara.
    “- On n’a jamais vu de touristes ici.
     - Pourquoi tu t’es peint les cheveux ?
     - Pourquoi tu as des yeux grands comme un chat ?”
Nous ne sommes pourtant qu’à 50km de la très touristique ville de Puno…

Letzter Tioga-Reisetag, auf der Suche nach einem erwuerdigen Stellplatz am Titicacasee. In einem der zahlreichen Landsdoerfer bereiten sich alle Schulkinder fuer die kommenden Nationalfeiertagsumzuege vor. Die Gemeinderaete und Schullehrer versichern uns, dass in ihrem Dorf noch niemals so hellhaeutig und blonde Auslaender vorbeigekommen sind, und schon gar nicht in so einem Fahrzeug, nur die Piste ist noch nicht zu Ende, und der See noch einiges weg, aber mit viel Ausdauer und Willen kommen wir dennoch dahin, wohin wir wollen. Eine be-lohnende Aussicht auf den See und die Eisriesen der bolivianischen Cordillera Real.

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Finalement, après encore un peu de persévérance sur la piste, nous atteignons le bord de l’eau, juste à temps pour profiter avec la belle lumière de la vue sur les sommets Boliviens, de l’autre côté du lac.
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Pour l’après-midi tranquille à nettoyer le Tioga, c’est raté. Et alors ? Nous avons vécu une dernière journée de VOYAGE. Jusqu’au bout.

Ab morgen, Stichtag 25. Juli, seit Monaten mit den neuen Abenteurern vereinbart, wirds keine Tiogaabenteuer mehr geben, ein paar Tage zum Saeubern und Richten des Fahrzeugs sollten reichen, um die Reise mit dem Rucksack fortzusetzen. Somit sehen die Kinder auch, wie man auf diese Weise unterwegs sein kann, denn gerade in den letzten Wochen hatten sie unzaehlige junge Reisende mit Rucksaecken kennengelernt. Die Abenteuer gehen weiter!

3 août 2014

Tawantinsuyo

11-20/07/2014

Der Text auf Deutsch kommt später.

El Qus'Qo, le nombril du monde -Cusco, coeur de l'empire inca... coeur du Tawantinsuyo.

Tout autour de cette ville extraordinaire il reste, malgré le passage du temps et des conquistadores, suffisamment de ruines pour avoir encore un aperçu de cette civilisation flamboyante. Certes, cet attrait fait de Cusco aujourd'hui une des villes les plus touristiques du monde - nous n'avions plus vu autant de touristes depuis les grands parcs des Etats Unis. Malgré tout c'est une ville que nous avons aimée.  D'abord parce qu'elle est belle, mélange harmonieux et propre de vieux murs incas, de batiments coloniaux et d'une bonne touche de modernité internationale ; ensuite surement selon les critères des enfants parceque nous y avons très bien mangé,  dans un vrai bon restaurant - mmm, le filet mignon d'alpaga !! - et pour les bons moments passés avec la famille Zegers au camping Quinta Lala, point de rencontre de voyageurs.

désolé, pas de photos de Cusco, perdues dans les méandres de l'informatique...

Mais la grande richesse de Cusco c'est avant tout ses alentours, ses sites incas qui fascinent.

L'art de la maçonnerie est particulierement impressionnant. Andreas a passé des heures à admirer l'imbrication parfaite des pierres taillées,  pendant que les enfants cherchaient dans ces fabuleux puzzles en 3D la pierre à 12 coins, à 13 coins, à 15 coins... Même si c'est une caractéristique que l'on retrouve partout, le plus bel exemple en reste probablement le site de Sacsawyaman :

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Die wunderbare Inka Mauer in Sacsaywaman
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L'autre grande spécialité des Incas dont ils ont laissé beaucoup de traces, ce sont les terrasses. Le site de Moray a ceci de particulier qu'ici elles sont taillées en creux dans la montagne, et non à flanc de colline. Il s'agit selon toute vraissemblance d'une sorte de laboratoire expérimentale pour la culture de nouvelles plante: chaque niveau de terrasse procurait selon sa profondeur et son orientation un micro-climat particulier, plus où moins favorable au développement de telle ou telle espèce de tubercules ou de céréales. C'est probablement en partie à partir de là que les Incas ont réussi à cultiver avec succès plus de 1500 espèces de pommes de terres !
Aujourd'hui plus de cultures, mais des amphithéatres étagés particulièrement esthétiques sur fond de cordillera Vilcabamba. Un lieu magique pour passer la nuit, d'autant que la pleine lune a brillé spécialement pour nous éclairer le site. Encore un moment privilégié rendu possible par le déplacement en camping-car.

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Die Inka Terrasse in Moray, am Tag und auch in der Nacht

 Tout proche de Moray, les Incas et d'autres peuples avant eux exploitaient une source salée pour extraire du sel grâce à un impressionant complexe de bassins. Ces Salinas sont aujourd'hui toujours en activité :l'eau de la source salée est toujours répartieentre les bassins pour déposer le sel, et les techniques de ramassage à la main semblent ne pas avoir vraiment évolué depuis 600 ans :

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Un peu plus loin dans la Vallée Sacrée, le petit village de Ollantaytambo offre un curieux mélange, plutôt réussi, de présent et de passé. Dominées par les restes imposants de l'ancienne citadelle inca, les petites ruelles pavées abritent des habitations "hybrides", réhaussées sur les bases des murs incas. Les habitants, en costumes très colorés, évoluent tranquillement au milieu des flots de touristes en partance pour Machu Pichu. Deux mondes qui se cotoient, qui se se mélangent pas encore véritablement... Nous y avons passé 2 jours bien paisibles, en appréciant des pierres qui ne sont pas que des ruines mais continuent à vivre.

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Dans les ruelles d'Ollantaytambo, les femmes filent la laine en marchant.

 

 Le village de Pisac est organisé différamment: le site inca, perché sur la colline, et le village actuel installé au fond de la vallée le long de la rivière, sont deux entités à part. En visitant les ruines le matin de bonne heure, avant l'arrivée des cars de touristes, nous avons pleinement profité de l'ampleur du site : les étages et les étages de terrasses couvent un pan entier de montagne, les ruelles étroites de la partie village forment un labyrinthe dans lequel Clara a adoré se perdre; Tobias a même eu le mérite d'aller jusqu'au temple du soleil, dans la partie basse - et il n'est pas donnné de tout remonter sous le soleil et avec l'altitude ! - pendant que Yan restait chasser les oiseaux dans la partie haute.

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Le village actuel de Pisac, nous l'avons découvert sous un jour particulièrement animé avec la grande fête de la Virgen del Carmen (voir article dédié). Il est aussi intéressant pour son grand marché artisanal - Yan a enfin trouvé le sac qu'il cherchait pour ranger ses livres d'ornitho -, ses nombreux fours à pain, et ses curieux "castillos de cuys", de jolies cabanes élaborées où les cochons d'inde s'ébattent... en attendant dêtre passés à la broche. Tobias et Clara ont plein de nouvelles idées pour abriter leurs animaux de compagnie à notre retour.

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Mmm, le pain qui sort tout chaud des fours                                                                            "Castillo de cuy"

 

D'hier à aujourd'hui:

Dans l'ensemble, à part une poignée qui profitent bien du tourisme, les gens vivent toujours très simplement : agriculture de base sur de petites parcelles travaillées à la main, petits commerces ouverts à toute heure du jour et de la nuit. Les infrastrucutres sont limitées, les routes goudronnées peu nombreuses, mais le traffic intense sur les pistes fait que l'on mange beaucoup, beaucoup de poussière. La gestion des déchets est devenue partout un très grand souci, sauf pour les chiens et les vautours qui en profitent bien.
Nous avons été étonnés de voir encore autant de vêtements traditionnels, portés même par les hommes à Ollantaytambo. Si tout le monde parle à peu près espagnol, la langue courant dans les village demeure le quechua, la langue des incas.

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Par contre la belle technique de maçonnerie qui a fait la renommée des incas et a su si bien résister au temps et aux nombreux tremblements de terre, semble avoir été complètement oubliée. Les réheussements de murs anciens se font avec un bric à brac de petites pierres empillées "à la va comme je te pousse". La construction la plus répandue aujourd'hui est l'adobe, empilement à sec de briques de terre séchée (photos à venir).

Bon, mais pour parler de Tawantinsuyo, des Incas, me direz vous, il manque un site. Il manque LE Machu Pichu. Certes. Mais il mérite un article à lui tout seul, à venir.

27 juillet 2014

De Lima à Cusco, que le Pérou est grand !

3-11/07/2014

Vous pouvez agrandir chaque photo indépendamment en la faisant ouvrir dans une nouvelle fenêtre.

Après les 2 semaines passées dans les blancheurs épurées de la Cordillera Blanca, la redescente vers la côte est à nouveau un choc, comme déjà dans la partie nord. On retombe dans une aridité presque totale, baignée la plupart de la journée dans un brouillard collant : sympa ! En plus, quel que soit l’angle sous lequel on prenne le problème, il y a une vraie différence de comportement entre les gens des montagnes et les gens de la côte : ici moins de sourires, moins d’ouverture, et une sorte de laisser-aller qui transparaît dans les cabanes de bric et de broc et surtout dans les monceaux d’ordures qui s’accumulent près des endroits habités – et que le vent disperse allègrement. Certes l’environnement est difficile et le niveau de niveau de vie particulièrement bas, mais le sont-ils plus que dans les vallées à 4500m où plus rien ne pousse non plus et où le froid mord toutes les nuits ? Bref, nous ne sommes pas grands fans de ce désert côtier du Pérou, mais il nous faut le traverser en partie pour avancer vers le sud ; bon sang qu’il est grand !! – c’est le plus long désert du monde, il s’étend sur 3500 km du nord du Pérou au nord du Chili. Nous voilà donc sur la route pour des centaines de km; l’avantage sur cette portion, c’est que quand le brouillard se lève, on voit où l’on va !

Die schoene Zeit in der Cordillera Blanca hat auch einmal ein Ende, die unzaehligen Kilometer in der Kuestenwueste entlang des Pazifik sind aber durch die recht gut ausgebaute Panamericana ertraeglich, und selbst Lima, gefuerchtete Hauptstadt von Peru, laesst sich recht einfach und in wenigen Stunden durchfahren.

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Séchage de piment à même le sol sur des hectares / La route le long de la côte n’est pas difficile à suivre.

Au milieu de cette “désertitude”, existent quand même quelques îlots de verdure, comme la réserve de Lachay. Il s’agit en quelque sorte d’un oasis vertical: il ne profite pas de l’eau d’un puits comme un oasis classique, mais d’un micro-relief (200 à 300m de haut) qui accroche la “neblina”, le brouillard qui sévit 4 mois durant. Et bien, allons affronter la neblina. Quand nous arrivons sur l’emplacement de camping, avant la dernière lumière du soir (c’est à dire à 18h !) nous ne distinguons pas les toilettes à 5m de nous et tout est instantanément mouillé dès qu’on sort du Tioga – pas dégoulinant d’eau, mais mouillé. Heureusement le lendemain matin le brouillard s’est un peu levé et nous avons tout loisir de vérifier que ce micro-climat abrite un incroyable fourmillement de vie, en particulier un nombre impressionnant d’oiseaux; on ne s’entend plus tellement ça chante de partout ! Moineaux, hirondelles, tourterelles, perdrix, et même un grand nombre de petites chouettes terrestres qu’on peut observer le matin de bonne heure (voir la photo de Yan dans son article Les oiseaux du Pérou).

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Entrée vers la réserve de Lachay: où va-t-on ? / Et bien là, dans le vert, à peine 200m plus haut. Ecosystème particulier de “Lomas”

Wer obige Autobahnausfahrt uebersieht, versaeumt den einzig interessanten Naturpark in der Wueste um Lima, wo dank des Winternebels im Moment alle Landschaft gruent, eine Art temporaere Oase.

Nous avions besoin de cette halte au vert avant d’affronter la traversée de Lima, la capitale tentaculaire. Rien ne nous obligeant absolument à nous y arrêter – pas de réparation mécanique puisque le Tioga tient toujours résolument bien la route, pas de dentiste puisque mon abcès dentaire s’est à peu près correctement résorbé – nous filons droit sur le périphérique. Il nous faut quand même 2h pour traverser la zone urbaine, qui n’a absolument rien de réjouissant. Objectif: atteindre au plus vite Paracas, une autre réserve naturelle côtière.

Paracas est un endroit magique où le désert plonge dans la mer. Avez-vous déjà vu un phoque en plein désert ? Et bien nous oui ! Pourquoi avait-il décidé de traverser la presqu’île, mystère - les gardiens de la réserve n’ont pas pu nous éclairer – mais toujours est-il qu’il ramait péniblement dans le sable, au beau milieu de rien. En fait il s’agissait plutôt d’une otarie à crinière, dont Tobias et Clara ont découvert d’autres congénères, énormes, nager dans une crique pendant que Yan était à la recherche d’une colonie de sternes Incas (merci Claude et Marie-Jo pour le tuyau).
A la grande déception de Tobias, nous n’avons pas pu aller voir les manchots sur les îles Ballestas toutes proches; depuis plusieurs jours la mer était tellement forte qu’aucun bateau ne sortait plus. On ne se bat pas contre les éléments.

Bei Selbstfahrern gehoert Paracas, bereits ein gutes Stueck suedlich von Lima, zu den obligatorischen Zwischenstopps. Wilde Brandung an roten Klippen, zahlreiche Voegel, Robben (die auch gerne an Land gehen), stuermischer Wind und grenzenloser Sternenhimmel, seit geraumer Zeit steht das Suedkreuz hoch ueber uns. Nur der hohe Seegang bringt speziell bei den Kindern etwas Enttaeuschung mit sich, alle freuten sich so sehr auf den Bootsausfluegen zu den Pinguinen, Robben und Seevoegeln, koennen aber im Nachbardorf den Deutschen einmal mehr auf ihrem Triumphzug zusehen.

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Paracas: le désert, le désert et tout à coup, une falaise qui plonge dans l’océan, avec des plages de sable rouge et une TRES grande variété d’oiseaux de mer.
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Sterne Inca sur son perchoir, sous les pieds de Yan-photographe.

A défaut de tour en bateau, nous continuons notre traversée du désert, avec par endroit de vraies belles dunes de sable dignes du Sahara. Elles viennent lécher la route, en formant par endroit l’équivalent de nos congères de neige et s’arrêtent on ne sait comment à l’entrée des villes – comme à Chicla, capitale provinciale.

05072014-DSC_0071A Huacachina, l’effort de grimper les hautes dunes est rapidement récompensé par une mémorable descente en courant droit dans la pente. Malheureusement nous sommes les seuls à faire cet effort, dépassés de tous les côtés par des buggies vrombissants chargés de touristes en mal de sensations motorisées…. Pas franchement notre truc, nous n’y ferons qu’une courte halte.

Wuestenbuggies und viel Zirkus um die schoene Duenenlandschaft bei Huacachina, ein paar wenige tragen aber auch ihre Holz-snow-sand-boards unter bruetender Hitze hoch, um sich ein paar schoene Momente des befreiten und verdienten Gleitens zu goennen.

Nous nous laissons donc emmener jusqu’à Nasca. Nasca, les fameuses lignes, dernières traces – gigantesques – d’une civilisation disparue il y a 1200 ans, probablement victime d’une  grande sécheresse; étonnant dans ce désert… Cette fois-ci Clara a beau insister, elle ne m’accompagnera pas pour le survol en avion, ni aucun des trois garçons : petit privilège de maman, une fois de temps en temps. D’en haut, on voit bien se dessiner par terre plusieurs figures très nettes: un colibri, un condor, un homme, un arbre, un lézard …. Mais finalement pour moi ce sont plus les lignes géométriques qui sont impressionnantes, autant par leurs dimensions que par le mystère qui entoure encore leur signification: est-ce vraiment pour un culte au soleil (hypothèse privilégiée) que les pierres sombres de la plaine ont été retirées sur des alignements de plusieurs kilomètres pour laisser apparaître ces lignes claires qui ne se distinguent pas vraiment du sol ?
Un moment intense, qui ne dure, après plusieurs heures d’attente pour que l’avion puisse décoller, qu’1/2 heure. Mais tout comptes fait, je n’aurais pas souhaité qu’il dure beaucoup plus : pour que les 6 passagers du petit Cesna puisse tous bien voir les figures au sol, le pilote vire en permanence d’une aile sur l’autre. Je redescends sur la terre ferme avec le cœur au bord des lèvres ! Mais avec des belles images en tête.

In der Wuestenregion von Nazca gibt es vielfach interpretierte, erforschte aber dennoch ungeloeste Erd- und Felsformationen zu besichtigen, unter der Vorraussetzung, in eine kleine Cesna zu steigen und das noetige Kleingeld dafuer abzudruecken. Gratis dazu gibts einen schwindligen Kopf (vom vielen Drehen des Fliegers) und das obligate Diplom, Kolibris, Astronauten, Baum und Eidechse vom Himmel aus beobachtet zu haben.

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Le colibri et de grandes lignes géométriques, vues d’un petit Cesna

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Palpa, la petite voisine de Nasca beaucoup moins connue, est portant aussi riche en géoglyphes : cette famille accrochée à la colline est rigolote avec ses cheveux hirsutes et bien visibles la poitrine des filles et le kiki des garçons, que repère tout de suite Tobias.

A Nasca nous avons terminé notre descente vers le sud; nous obliquons vers l’est, ce qui au Pérou signifie “à travers la cordillère”. Il nous reste 600 km pour atteindre Cusco, mais cette fois finie l’itinéraire rectiligne, retour à une route “culebrosa” (expression entendue lors d’une première traversée de la cordillère plus au nord, que toute la famille a immédiatement adoptée). Nous grimpons rapidement sur les hauts plateaux au-dessus de 4000m, dans des paysages magnifiques : lacs d’altitude pleins de canards et de flamands roses, troupeaux de vigognes sauvages, condors qui passent devant les fenêtre du Tioga, la route est longue mais pas monotone !

Auf dem Weg zurueck in die Anden, wo wir uns um vieles wohler, wenn auch kuehler fuehlen. Scheinbar menschenleere Gegenden mit tausenden von Alpakas, Lamas und Vikunias (dessen Wolle die feinste ist), einsamen Hochgebirgsseen (um die 4500 m hoch gelegen), vergessene Bauerndoerfer, die von der Viehzucht leben …

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Les hauts plateaux paraissent arides mais chaque repli de terrain abrite un lac / Cette jeune vigogne a été tondu il y a peu, sauf sur le poitrail (la laine y est moins fine ??)
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08072014-DSC_0032Ces paysages austères sont en fait bien habités. Au-delà de 4200m l’activité unique est l’élevage d’alpagas : les troupeaux s’étendent à perte de vue dans la journée, mais sont soigneusement parqués le soir dans des enclos de pierre. Quand nous nous arrêtons pour la nuit près de la petite lagune Condorconcha, nous recevons à la nuit tombée la visite d’un groupe qui doit bien représenter la moitié des hommes du village voisin: ils sont “las autoridades” de la communauté et viennent vérifier que nous ne sommes pas des voleurs de bétail. Arrivés inquiets, puis curieux, ils repartent heureux avec un grand sac de vêtements à distribuer à leurs familles (chaussures et pantalons trop petits pour Tobias et Clara, pulls et polos qui serviront bien plus ici que rangés dans nos placards).

… und den majestaetisch gleitenden Kondoren, die knapp am Tioga vorbeisegeln, mit ihren knapp 3 Meter Fluegelspannweite eine Augenweide sind. Alle 5 geniessen wir staunend diesen Ueberraschungsmoment, in freiester Natur, einfach Glueck gehabt, im richtigen Moment an der richtigen Stelle gewesen zu sein.

  08072014-DSC_0019 08072014-DSC_402308072014-DSC_4034Un grand, grand rapace passe au niveau des fenêtres du Tioga : un condor !!! Tout le monde se tord le cou pour voir s’il y en a d’autres, jusqu’à ce que nous apercevions tout un groupe posés dans l’herbe, probablement près près d’une charogne à casse-crouter. Toute la famille se met en observation, et tout le monde sera récompensé. Tobias “Y’a un condor qui vient vers moi, y’a un condor qui vient vers moi !”

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Juste avant d’arriver à Cusco se dévoile la cordillera Vilcabamba, dominée par le très beau Salcantay (6271m), la montagne sacrée des Incas. C’est le signe, le point de repère : nous arrivons au cœur du territoire Inca !

Cusco, Hauptstadt des legendaeren Inkavolkes, bezaubert alle Reisende. Kultur mit vielen alten Steinen aus der Inka-Zeit, spanische Kolonialbauten (die sich die vorgehauenen Inkasteine nur noch zurechtlegen brauchten), Natur und Berge (im Bild der verehrte Salcantay) und dem nahen, weltberuehmten Machu Picchu, dazu ein andermal.

19 juillet 2014

La Santissima Virgen del Carmen

15-16/07/2014
Wir haben in Pisac, einem kleinen schoenen Dorf neben Cusco, eine grosse Feir erleben dürfen. Es ist eine Katholische Prozession, wie zum Ostern in Kolumbien,  aber hier ist die Mischung mit der Inka Kultur extrem interessant, mit viel Musik, viele Tanze und wunderschöene Maske. Genisst nur die Fotos.

Encore des processions, nous direz-vous, vous en avez déjà vu plein lors de la semaine Saine en Colombie (pour ceux qui suivent). D’accord, il s’agit d’une fête religieuse catholique – c’est bien la Sainte Vierge qui est fêtée, sortie de l’église et promenée à travers tout le joli village de Pisac, près de Cusco. Mais c’est aussi un très bel exemple de syncrétisme entre la religion imposée par les Espagnols et les anciennes croyances locales – les Incas vénéraient le Soleil, la Pachamama, mais aussi le puma et le condor qu’on retrouve dans les masques et faisaient des offrandes de nourriture, de coca et de chicha (boisson de maïs fermenté) qui font encore partie des rites d’aujourd'hui.

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La Virgen des Carmen sort prendre l’air 
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Les icônes sont accompagnées de pain, de fruits

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Dans la procession, les statues sont précédées de danseurs, dont les costumes et les chorégraphies font références à des éléments de l’histoire du village.

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Les “gros nez” comme les appelle Tobias sont des caricatures des grands cultivateurs de canne à sucre espagnols venus à la fois chercher la main d’oeuvre, vendre leur alcool et chercher les secrets des fermentations locales.

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Après les danses, les chevaux qui paradent au galop autour de la place; les meilleurs cavaliers ont l’honneur de porter les bannières et/ou de faire un tour de place avec un poulet sous le bras – là on n’a pas compris le symbole.

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Le public est nombreux et très cosmopolite… 
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18 juillet 2014

Cacahouète en montagne, par Tobias / Cacahuet, der letzte Inca-Baer

Ces deux derniers mois, Cacahouète a eu régulièrement froid aux fesses. Pourtant, je croyais qu’au mois de juin c’est l’été; mais non pas ici, c’est le contraire, en ce moment c’est l’hiver. Enfin, surtout quand on est en montagne, parce qu’ici elles sont très hautes.

Mein treuer Begleiter und Einschlafgehilfe kann noch viel mehr, als mich in harten Momenten troesten und kalten Naechten waermen. Auf den hohen Ausfluegen, der Bursche traut sich was, ganz ehrlich, muss eher ich ihn wieder auftauen als umgekehrt.

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En Equateur, au volcan Cotopaxi, Cacahouète est monté sur son premier glacier, à 5000m. Ohne Steigeisen und den ganzen Kram klettert der Baerlibaer auf seinen ersten Gletscher am Cotopaxi, ohne kalte Fuesse zu bekommen, denn mein Herrchen setzt mich nur selten ab.

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Au Chimborazo, c’est Pistache qui est monté faire un bonhomme de neige à 5000m; moi je n’ai pas pu l’aider parce que j’avais trop froid aux mains, mais Yan et Clara ont réussi. Avec le Tioga on a dormi très haut. Il faisait chaud dedans mais pas dehors et j’ai dit “Je vais dehors fumer du froid”.

Cacahuet heisst der eine Baer, der andere Gefaehrte ist der Pistasch, der am Chimborazo die Fackel noch hoeher trug. Beim Schneemannbau mitten im Sommer, der helle Wahnsinn, war ich vor lauter kalten Haenden nur als Zuschauer dabei, dabeisein ist alles!

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Pour aller jusqu’à la grande cascade de Gocta, j’ai emmené Pistache et Cacahouète, mais pas tout à fait jusqu’au bout parce que ça mouillait trop et l’eau était trop froide. Au retour j’aurais bien aimé emmener le bébé alpaga tout blanc, mais finalement j’ai acheté un coq de roche (tricoté), il s’appelle Gallito et c’est mon 7e doudou.

Das kleine Alpaka Laemmchen waere ein tolles Kuscheltier, aber meine Alten sind damit nicht so recht einverstanden, somit bleibt nicht anders uebrig, als einen kleinen Felshahn einzupacken, einen gestrickten natuerlich, als Andenken an einen der hoechsten Wasserfaelle der Welt in Nordperu.

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Dans la Cordillera Blanca on a fait une grande marche avec des gros sacs à dos pour camper – enfin, moi je portais juste Cacahouète. La nuit dans la tente j’ai dormi avec maman dans son sac de couchage.

Neben hohen Eisgipfeln und einsamen Zeltabenteurern, wenigen Hochgebirgsvoegeln, keinen Kondoren gibts in der Cordillera Blanca auch noch Baeren, die sich nach langem und guten Zureden selbst als Hilfskoch engagieren lassen.

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Quand on a fait le feu pour faire cuire la soupe, Cacahouète a surveillé; il a juste oublié de dire à Yan que la soupe doit cuire 5 min, alors Yan l’a laissée 1/2h et il n’y avait presque plus rien au fond de la casserole. Pas grave, il restait des biscuits.

Einzig bloed ist, dass wir die Sprache des Baeren noch nicht so richtig verstehen, Quechua ist ein Kindergeburtstag dagegen. Somit sind aus den ausgemachten 5 Kochminuten eine halbe Stunde geworden, von der Suppe blieb nur mehr das urspruengliche Pulver uebrig. Dem Baeren schmeckte es trotzdem, und uns blieben zum Glueck noch eine Handvoll Kekse!

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Laguna 69

Là on est monté à un lac, mais on ne s’est pas baigné parce que l’eau était très froide (normal, à 4800m). Moi j’étais sur un cheval avec Cacahouète. Maman avait mis un poitrinard (ndrl soutient-gorge). Papa a dit encore une fois qu’on était plus haut que les montagnes de Mamie, mais en fait je le voit pas le Mont-Blanc, il est où ?

Wohlverdiente Pause im Gruenen an frischen Blaettern, nachdem mich die ganze Truppe stundenlang in unbarmherzige Hoehen hochgescheucht hat. Angeblich sind wir schon so hoch wie beim Mont Blanc, irgendwie sind die auch alle ganz weiss herum, aber vom echten Mont Blanc keine Spur zu sehen. Wo ist denn der Mont Blanc hinverschwunden?

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Glacier Pastoruri

Pour moi le moment le plus important de la journée, c’est le goûter – parce que je peux manger un gâteau. Alors j’ai appris à lire l’heure sur l’horloge du Tioga pour savoir quand il est 4h, ou 4h moins 5 :
“ - Qu’est-ce qu’y a pour 4h ?
  - Ben, une mandarine, tu es en train de la manger.
  - Ah non, ça c’est un 4h moins 5 “.

Auf der Suche nach Kondoren, endemischen Kolibris und einstuerzenten Gletschern,  kuemmert sich Tobias lieber um seinen persoenlichen, taeglichen Hoehepunkt, die Kinderjause. Punkt 4 Uhr gibts im Regelfall irgendetwas Suesses, um die Goetter zufrieden zu stimmen und die Baeren bis zum Abendessen zu gedulden. Seit nicht langer Zeit kann er die Digitaluhr fast fehlerfrei ablesen, was die zu tausendst wiederholte Frage "Wann ist es bald 4 Uhr?" fast schon wieder vergessen laesst.

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